Dans le val d’Anniviers, à l’entrée du village de Saint-Luc et tout près de la forêt , se dresse une discrète très grande demeure… l’hôtel Bella Tola.

Après la route sinueuse, le paisible village de Saint-Luc

N’allez pas chercher des reliques ce saint dans l’église ! Le nom de Saint-Luc vient en réalité de « louc » qui signifie forêt en langue celte (ou de lucus : forêt, bois en latin). Comme il existait d’autres villages portant le nom de « Luc » ou « Louc » dans le Valais, le fondateur de l’hôtel, Pierre Pont, décida d’appeler son village Saint-Luc. Pour y accéder, une route un peu raide, avec des lacets serrés qui part de Sierre. Plus on monte, plus le panorama devient somptueux. Enfin, le panneau tant attendu se dévoile entre pins marolles et mélèzes : « Saint-Luc, altitude 1652 mètres ». Une jolie bâtisse aux volets bleus et aux balcons fleuris, deux dates (1859 – 1959) encadrent un nom : Hôtel Bella Tola. Vous y êtes. Le charme opère dès le seuil franchi. Il vous enveloppera jusqu’à votre départ. Ensuite, il peuplera vos rêves…

Un hôtel historique, fondé en 1859
Fondée en 1859 par la famille Pont, cette demeure a su garder ses trésors laissés par les générations successives. En témoignent le salon Vallet et ses boiseries, parquet d’époque et plafond peint par Raphaël Ritz (le cousin du pionnier de l’hôtel Ritz parisien). Ou le salon 1900 (la salle à manger de l’époque) au plafond orné des rosaces en stuc. D’autre part la collection privée d’eaux fortes d’Edouard Vallet en fait un lieu de visite incontournable. Vient ensuite la découverte de votre chambre, ou de votre suite. Un petit univers à elle toute seule. Aucune ne ressemble à une autre. En fait l’hôtel est une sorte de musée-maison où chaque petit détail est à admirer.

La famille Buchs fait du Bella Tola un précieux témoignage de la Belle Epoque

Pendant quatre générations, le Bella Tola resta entre les mains de la famille Pont. En 1995, la famille souhaite vendre l’établissement. Anne-Françoise et Claude Buchs l’achètent, le début d’une nouvelle ère. Avec Angélique, une de leurs trois filles, ils modernisent l’hôtel, tout en protégeant ce qui a «créé son âme ».

Tapisseries, poêle ancien, gravures, pergola, peintures aux pigments naturels, papiers peints historiques… Le goût des Buchs est sûr, et l’hôtel obtient en 2001 le titre « d’Hôtel historique de l’année ».

Depuis quelques années, un spa et une piscine complètent l’offre bien-être. Les soins associent des éléments de la nature du val d’Anniviers aux prodigieux produits de la marque suisse Alpeor.

Coté gastronomie, outre les plats emblématiques comme les incontournables linguine aux morilles, röstis, croûtes aux fromage ou la tarte Tatin « façon Bella Tola »…, la cheffe Céline Guiheneuf et le pâtissier Thomas Guyader proposent des plats et desserts créatifs qui font la part belle aux produits de saison. A déguster sur les terrasses, ou dans les salons historiques lorsqu’il fait… plus frais.

Anne-Francoise Buchs a quitté cette terre en juillet. JVC lui dédie cet article.
