Le quotidien de Rose, une petite fille qui a décidé d’elle-même d’aller vivre chez son Papy.
La vie chez Papy :
Les parents de Rose n’arrêtent pas de se disputer. À tel point qu’elle a décidé d’aller vivre chez son grand-père à trois maisons de là. Et elle ne reviendra chez elle que quand elle aura grandi et atteint la marque sur la toise dans l’ancienne chambre de sa maman. Voilà qui est dit ! Mais la vie avec son papy, vieux monsieur solitaire aux habitudes fantasques et fan du Titanic dont il reconstitue la maquette, au moindre câble près, ne va pas être aussi apaisée que Rose l’imagine. Entre moments tendres et situations cocasses, Rose va découvrir une existence tout aussi mouvementée que chez ses parents.
La genèse de l’histoire :
Les prémices de cette histoire, Falzar les avait dans un coin de sa tête depuis longtemps. Quelques balades printannières au jardin du Luxembourg, tout simplement. Trois papys qui jouent aux cartes. Un enfant avec eux, plutôt très complice de ce trio joyeux.
Préoccupé par les personnes âgées et sensible au déclassement dont elles peuvent être victimes, c’est tout naturellement que le scénariste belge a centré son récit sur le quotidien pas toujours facile d’un grand-père. « Au départ, Papy Titanic, c’était l’histoire d’un vieux monsieur qui déprimait, qui sombrait, comme le transatlantique. Son entourage l’avait surnommé Titanic. Puis, il revenait tout doucement à la surface, se sentait revivre au contact de son petit-fils. »
L’histoire publiée aujourd’hui est remodelée. Mais le non Titanic, lui, est restée. La relation intergénérationnelle entre un grand-père et sa petitefille aussi. « Papy et Rose sont très différents l’un de l’autre, à tous points de vue. Il y a parfois des étincelles, mais au bout du compte, il y a beaucoup de respect et de complicité entre eux. »
Côté dessin, une ligne effet crayon tout en douceur, un brin mélancolique, qui rappelle avec délice les albums de notre enfance. Bien loin du style gros nez auquel Marco Paulo nous avait habitués. « Ça fait un moment que je cherche à mettre plus de tendresse dans ce que je fais, confie le dessinateur. Je suis certain que j’aurais été incapable de le faire il y a quelques années. C’est ce qui rend ce métier passionnant. »
Mon Papy Titanic est une histoire universelle, qui ponctue certaines réalités tristes. Du divorce des parents à la solitude des personnes âgées mais aussi d’instants de bonheur simples et généreux. Chacun les a peut-être vécu ou est susceptible de les vivre un jour.
Informations pratiques :
Mon Papy Titanic est une bande dessinée qui ne fait pas grandir que Rose son héroïne. Si comme Mandarine notre autre petite fille de parents divorcés chez Bamboo Editions, elle a très envie de calme et de s’extraire des disputes des adultes, rose quant à elle va vivre des situations aussi mouvementées que cocasses chez son grand-père. Tome 1, 46 pages, 11€90.