Le temps s’écoule et la société est en constante évolution. Mais dans certains domaines les façons de faire ou de « comme il faudrait faire » avancent parfois de manière déconcertante. Tout ce qui touche au développement de nos enfants par exemple. Il ne s’agit pourtant ni d’informatique ni d’intelligence artificielle. Je constate qu’en 30 ans de maternage ou de parentalité dans sa globalité, le cheminement est parfois, souvent, désorientant. La tournure que prend le courant de ce qui est appelé « éducation positive ou bienveillante » me laisse perplexe. Je veux souligner que je ne suis pas la seule à être larguée ou sidérée parfois des mesures annoncées. Pourtant prenez garde de ne pas émettre vos doutes haut et fort ou vous serez instantanément lynchés par les nouveaux dictateurs, ces réseaux sociaux.
De la naissance aux études supérieures :
Cela a commencé avec les avis ou les modes pour ou contre et comment aborder l’allaitement maternel. Évoquez le sujet même au sein de votre cercle d’amis, vous animerez immédiatement la conversation. Loin de moi l’idée de lancer une question sur Instagram au risque de provoquer un mini coup d’état fomenté par les nouveaux intolérants, ces juges de la pensée qui rêvent de réduire au silence ceux qui ne pensent pas comme eux.
Je n’ai pas connu la crèche depuis une quinzaine d’années mais j’ai des retours d’amis qui ont du mal à y trouver leur bonheur. Ces « jeunes » parents ont une idée du cadre qu’ils souhaitent pour leur nourrisson qui au moins ici en Guyane ne correspond pas à ce qui leur est proposé en mode de garde collectif. J’ai cru comprendre que l’offre est assez limitée.
De l’éducation vers un accompagnement :
Dès la maternelle et jusqu’à l’école primaire, je rencontre des instituteurs assez désemparés face non seulement au comportement sans retenue de beaucoup d’écoliers mais aussi à l’attitude permissive de leurs parents. Difficile voire impossible d’imposer sa méthode d’enseignement et d’éducation et leur mission ressemble aujourd’hui plutôt à un accompagnement pour ceux qui sont « motivés ». D’ailleurs ma fille de 3 ans 1/2 a répété toutes les vacances d’été lorsque nous lui demandions de faire un dessin ou d’écrire son prénom : « Je ne suis pas motivée ». alors devais-je lui sortir la même rengaine lorsqu’elle me demandait la tablette pour regarder Pat’Patrouille ?
Non ! L’éducation positive me « conseille » mais ça en devient selon moi « m’intime » de lui dire que je crois en elle, que je lui fais confiance, qu’elle va s’y mettre. Le souci est que son frère qui a le double de son âge comme il aime à le clamer, ne manifeste guère plus de motivation en rentrant de l’école pour apprendre ses leçons.
Ce qui est certain c’est qu’il y a un demi siècle, la question de la motivation ne se serait même pas posée et la plupart des enfants rentraient, goûtaient et se mettaient aux devoirs. Quand ils avaient la chance d’avoir le temps bien sur.
Je ne m’étendrai pas ici sur le comportement des collégiens ou lycéens face aux conseils que peuvent éventuellement encore oser leur prodiguer leurs parents. Cela pourrait faire l’objet d’une autre réflexion. Mais le livre que j’ai entre les mains aujourd’hui traite en vérité de la petite enfance et pas vraiment de l’âge de raison et au-delà.
Stephan Valentin face aux questions de parentalité :
Après son album jeunesse « Nous serons toujours là pour toi », son aventure de soutenir les parents dans leur relation avec l’enfant se poursuit.
Dans Je veux ! Je veux! Comment dire non à son enfant, ce docteur en psychologie aborde le dur boulot des parents de dire NON à leur enfant.
Est-ce-que ce livre permettra aux parents de trouver leur style d’éducation ? L’auteur envoie le message que les limites ne sont pas là pour limiter les enfants mais pour permettre la vie avec l’autre.
Certains chapitres aideront à traverser la phase de l’opposition qui demande aux parents beaucoup de force et d’énergie. Avec mon fils scolarisé en CE1, j’ai un problème avec la question brûlante d’actualité du time in / time out. Et j’ai trouvé l’énoncé de ce qu’il convient ou pas de faire assez culpabilisant. Mais c’est un avis très personnel !
« Je veux ! » ou « Non, je veux pas ! » : Je pense que tous les parents ont déjà entendu ces phrases. De nombreux parents ont par ailleurs été confrontés à un enfant qui soit veut absolument des bonbons au supermarché, soit exige de jouer avec un smartphone ou refuse de mettre ses chaussures. Si vous vous êtes vous aussi déjà sentis démunis face à de telles exigences ou à de tels refus, feuilletez le livre parlant d’éducation ou plutôt justement d’accompagnement.
Il peut se lire de la première à la dernière page mais aussi en butinant un chapitre puis un autre. La présentation en sous parties très brèves rend la lecture aisée.
Alors céder ? interdire ? Jouer au gendarme malgré soi ?
Tout comme l’adulte doit composer avec des règles, un cadre, des limites, il me semble indispensable que l’enfant ne grandisse pas dans une permissivité qui ressemblerait vite à du laxisme. J’imagine dans quelques dizaines d’années, l’angoisse de ces jeunes adultes découvrant une face du monde qu’ils pensaient inexistantes. Celle du NON ! Pas possible, interdit, illégal …
Il y a 6 ans déjà, un psychiatre marseillais que visitait l’un de mes enfants m’avait parlé d’un nombre croissant d’enfants-roi ou enfants-tyran qui arrivaient perdus en consultation au sortir de l’adolescence. J’imagine que ce problème n’a pas disparu ni même diminué au contraire.
Il reste indispensable de poser des règles à son enfant afin de lui donner un cadre rassurant. Cette dérive liée en grande partie aux réseaux sociaux et à la possibilité pour tout un chacun de donner son avis sur tout et tout de suite et de juger voire de condamner, risque d’entrainer une démission parentale et éducative dans son ensemble.
A la lecture de certaines consignes, je me demande parfois si leurs auteurs ont eux-mêmes déjà eu la responsabilité d’enfants !
J’ai reçu moi-même plus souvent qu’à mon compte, des avis, jugements ou conseils bien-pensants de « spécialistes » qui surtout ne veulent pas d’enfants à éduquer !
Ce livre pourra donc vous aider à savoir comment poser des règles sans craindre les conflits avec votre enfant. En espérant que vous réussirez à les faire respecter, afin que votre enfant et vous puissiez développer une relation harmonieuse. Car attention, tous ces bons sentiments ne fonctionnent pas à tous les coups. Ne vous en tenez pas forcément pour responsables.
Informations pratiques :
La première partie « Initiation au monde social » enseigne aux parents en quoi il est nécessaire de poser des règles. Ce qui se passe si on n’en pose pas. Elle analyse également le fonctionnement du cerveau encore immature de l’enfant. En effet, il ne peut pas toujours répondre de manière positive aux demandes des parents.
Dans la deuxième partie, Stephan Valentin explique pourquoi il est si difficile de poser des règles à son enfant. Comment s’y retrouver dans tous les conseils reçus de droite et de gauche sur l’éducation de l’enfant. Quid du stress émotionnel ressenti quand on dit non à son enfant, notamment la peur de perdre son amour ?
224 pages / 14€95 / ISBN 978-3-944160-40-5 / aux Editions Pfefferkorn
Sortie en librairie le 3 octobre 2022.
Via ma page Facebook ou mon compte Instagram, l’auteur vous propose de gagner trois exemplaires de son guide parental.
Bonjour je suis venue vous voir à Troyes lors d’une conférence, c’était super. Professionnelle de la petite enfance les remises en questions, les informations concernant les enfants sont toujours bonnes à prendre afin de continuer à grandir avec les enfants.
Bonjour
Auriez vous la gentillesse de m’envoyer un message en mp sur ma page facebook ou Instagram : jevouschouchoute afin de participer. Bien à vous
JVC