Vous connaissez sûrement le bec d’Ambez, point de confluence de la Dordogne et la Garonne, le Bec Helloin et sa magnifique abbaye. Mais avez-vous déjà entendu parler d’un bec-en-sabot, ou plus précisément, d’un bec-sabot du Nil ? Un grand échassier au plumage gris, bizarre, trapu, vorace appelé ainsi parce que son bec énorme, plus gros que sa tête, ressemble à un sabot. Ce drôle d’oiseau est d’ailleurs vulnérable car son habitat naturel est menacé. Bon…et alors ? Et bien il se trouve que Bernard Thomassin qui reprit le domaine Château de France en 1971 – un vignoble faisant partie de l’appellation AOP Pessac-Léognan – avait appelé Bec-en-Sabot une de ses cuvées.

@château de France
Bernard Thomassin, était féru d’ornithologie. Il éprouvait de la sympathie pour cet oiseau rare, vigoureux, farouche et solitaire, qui mesure jusqu’à 1,50 m et vit dans les marais à papyrus de l’est de l’Afrique. En hommage à son père, Arnaud Thomassin perpétue cette cuvée. Un joli vin rouge de Graves à la chatoyante robe rubis élaboré à partir de 60% de Cabernet-Sauvignon et 40% de Merlot.

@château de France
Un vin très équilibré
Ce Pessac-Léognan a un nez intense, fruité pruneau-fraise, bercé de notes épicées de réglisse, cardamome et poivre noir. En bouche, il offre un bel équilibre de tanins fondus, sur une palette aromatique fruitée, légèrement torréfiée. Il accompagne par ailleurs parfaitement terrines de campagne, carpaccio de bœuf, rôti de porc aux pruneaux, boudin noir aux pommes, moussaka ainsi qu’ émincé de bœuf à la chinoise mais aussi saumon grillé ou encore camembert…
Le domaine Château de France, où nait et est élevé le Bec-en-Sabot
À 15 kilomètres au sud de Bordeaux, le vignoble du Château de France s’étend sur un des plus hauts coteaux de la terrasse de Léognan. C’est la plus ancienne et la plus élevée des quatre terrasses de graves édifiées au fil du temps. Le terroir du Château de France a le privilège d’être sur des affleurements de graves pyrénéennes très profondes, parfois sur un sous-sol argilo-calcaire. Sur ce modelé de croupes, la présence de sables fauves d’argiles plastiques et bigarrés témoigne que l’on est sur ce lieu en présence du meilleur secteur viticole de graves pyrénéennes. On retrouve d’ailleurs ces mêmes sables aussi en Haut-Sauternais ainsi que dans certains secteurs du Médoc. Comme tous les Pessac-Léognan, le Château de France est soumis aux règles strictes de l’appellation, définies par le décret du 9 septembre 1987 : 45 hl/ha maximum pour les rouges, et 48 hl/ha pour les blancs.

Arnaud Thomassin @château de France
Le Bec-en-Sabot
75cl -11,50 euros