Parmi les escapades à ne pas rater lorsque l’on vient en Guyane, que ce soit pour deux semaines ou pour plusieurs années, il y a les séjours en carbet. Puisqu’il n’est pas recommandé de partir en camping sauvage pour plusieurs raisons dont la méconnaissance du milieu naturel et votre sécurité, plusieurs camps proposent des formules familiales totalement « safe » modulo la surveillance de votre progéniture ! Le Camp Cariacou est justement un camp écotouristique en forêt amazonienne. Dans un milieu à la fois naturel et fleuri, il se situe sur une crique du fleuve Kourou, la Balata. Mix parfait entre confort et aventure, vous pourrez y vivre sereinement votre baptême de la jungle.
Le grand départ :
Le rendez-vous a lieu à environ trente minutes en voiture de Kourou. C’est là que vous ferez connaissance avec le guide, les cuisiniers et le groupe de vacanciers qui sera du séjour. Les visiteurs sont environ une quinzaine d’habitants de Guyane, en effet cette année il y a très peu de tourisme autre que familial. A noter que les enfants âgés de moins de 3 ans sont accueillis gratuitement. Ne négligez toutefois pas à déclarer leur présence lors de votre réservation, c’est indispensable.
C’est là que démarre l’aventure avec bien 45 minutes de pirogue pour vous rendre au camp.
Notre arrivée au Camp Cariacou :
Le camp se trouve au milieu de la jungle.
Sur la base du volontariat, nous avons opté pour une activité kayak d’environ 40 minutes. Ensuite nous sommes allés nous promener dans la jungle inondée. Ceci a donner lieu à des manœuvres à travers la mangrove, au cœur de cet « enfer vert ».
A notre retour, c’est autour d’un apéritif convivial suivi du repas de très bonne facture servi à table que nous avons retrouvé tous les locataires du camp Cariacou. L’occasion de faire connaissance en rencontrant les autres vacanciers.
Après un temps de repos, nous pouvions nous balader dans la jungle accompagnés du guide amérindien. Ce dernier, très sympathique connaît les plantes, les arbres et les animaux qui y vivent à la perfection. De plus il partage son savoir et sa bonne humeur au quotidien.
La marche est tranquille mais certains layons sont parfois difficilement praticables à cause de la pluie. Le guide fait découvrir aux marcheurs les particularités et l’usage traditionnel de certains végétaux. Un exemple en est les lianes qui peuvent être tressées et utilisées pour faire des bijoux ou des paniers. Petit sentiment de retour dans le Pacifique avec le tressage de panier et la râpe des cocos sur l’île des Pins.
Enfin le soir c’est le retour au camp. Le dîner est pris tous ensemble à la lueur des bougies. Ce repas simple, typique, aux saveurs variées et aux chandelles a beaucoup de charme. La balade en pirogue de nuit est proposée aux audacieux. C’est le moment du baptême nocturne …. Nuit en hamac sous le carbet, courte et bruyante, préparez-vous aux échos de la jungle.
Le lendemain matin le petit-déjeuner est suivi du et retour en pirogue après ce séjour hors du temps et de la civilisation.
Ressenti …
Ce séjour vous laissera d’excellents souvenirs si vous aimez la convivialité et la vie en groupe. L’intimité n’y est pas flagrante mais c’est pour une journée ou un week-end !
Il fut conforme à la description et aux échanges par mails avec l’équipe encadrante.
Il serait dommage d’avoir séjourné en Guyane sans expérimenter ce rapprochement avec la nature, sans éprouver ce sentiment de liberté.
L’équipement :
L’aménagement est propre, équipé avec goût, confortable et apaisant.
Trois, quatre carbets réservés au couchage sont à votre disposition. Ils peuvent accueillir 6 personnes en hamac. Par ailleurs un carbet sanitaire très propre comporte deux douches et deux toilettes. Enfin un grand carbet «vie commune» est le lieu des rencontres, apéros, repas, palabres. C’est à la fois la cuisine et la salle à manger.
Le Camp Cariacou est soigné et entretenu. Mais attention question sécurité, le carbet est à proximité de la berge. Il faut donc être en vigilance permanente en présence d’enfants en bas âge. Aucune sécurité de type barrière ou filet n’est mis en place.
Pour plus de sérénité et de sécurité, venez avec des enfants sachant bien nager ou vous ne profiterez pas de votre séjour.
Multiples activités proposées :
Au camp Cariacou on pourrait dire que c’est un peu comme au Club …. tout est proposé, rien n’est imposé ! Quoique …. il y a tout de même des règles à respecter pour le parfait fonctionnement du lieu et la sérénité de chacun. Les activités proposées sont incluses dans le tarif annoncé.
Vous pourrez d’une part découvrir la flore, vous initier au tir à l’arc, à la pêche à la ligne ou même à la pétanque…Mais vous pourrez aussi vous baigner dans la crique Cariacou, où l’eau fraîche, réveillera vos sens. Familles avec prévoyez vos équipements de sécurité afin d’éviter la noyade !
Pour ceux qui préfèrent voguer au fil de l’eau, vous pourrez vous balader en pirogue ou en canoë, de jour comme de nuit. En effet, des balades fluviales diurnes, accompagnées d’un pique-nique peuvent être organisées.
Ici aussi, la sécurité est un sujet. Avec des enfants (de moins de 6-7 ans), vous ne pourrez pas participer aux sorties canoë en cas de courant fort. Même difficultés lors des balades en forêt qui nécessitent parfois de passer des flaques d’eau immenses et profondes.
Découvrir la cuisine guyanaise au Camp Cariacou :
Les repas appréciés et généreux sont composés de produits locaux pour les fruits, les légumes ainsi que le poisson. Aucun gibier n’est servi. Les menus sont variés et équilibrés tout au long du séjour.
Parmi les spécialités guyanaises, nous avons pu découvrir non seulement le velouté et les frites de dachine, mais aussi des brochettes de bœufs. Un excellent dessert se composait d’ananas flambé ainsi que de beignets de banane et d’un fruit très rafraichissant appelé ici pitaya.
Pour les novices certaines spécialités culinaires peuvent sembler étonnantes.
Il parait que certains visiteurs ont pu préparer et déguster des cœurs de palmier frais. Vous savez ceux dont je vous parlais récemment. Ils avaient pu les couper peu de temps avant lors d’une ballade instructive.
Informations pratiques :
Tarifs : la formule Tamandua est à 132€ par personne pour la journée et la nuit en hamac, repas et activités compris. Ajoutez 10€ pour la location d’un équipement complet : hamac, moustiquaire et couverture. Le camp dispose de 15 places de hamac.
Deux lits doubles sont disponibles pour un supplément de 25€, à réserver au plus tôt.
Vous pouvez réserver un séjour à partir de 83 € par personne pour une journée seule sur le site. Mais le camp vous propose différentes formules adaptées à chaque attente.
- CARIACOU : 2 jours et 1 nuit: 160€/ adulte et 80€/ -12 ans gratuit -3 ans + 1€ Taxe de séjour / pers / nuit
Départ Jour 1 : 9h30 Retour Jour 2 : 17h30
- TAMANDUA : 1 nuit et 1 journée (selon le séjour déjà établie) : 132€/ adulte et 66€/ -12 ans gratuit -3 ans + 1€ Taxe de séjour / pers / nuit
Départ Jour 1 : 9h30 Retour Jour 2 : 8h30 ou Départ Jour 1 : 18h00 Retour Jour 2 : 17h30
- MYRMIDON : 1 journée (selon le séjour déjà établie): 83€/ adulte et 41.50€/ -12 ans gratuit -3 ans
Départ : 8h30 ou 9h30 Retour : 17h30-18h00
Petit lexique fruit et légume :
Le taro que nous mangions à Wallis, en gratin, croquettes ou frites se consomme aussi ici en Guyane. Plutôt par les locaux. Il est selon les régions du globe aussi appelé songe, madère, racine madère ou ici en Guyane dachine. Tout comme les multiples ignames ou la patate douce, c’est un tubercule alimentaire ou légume-racine des régions tropicales. Ce légume serait originaire de Birmanie.
Le fruit du dragon, également connu sous le nom espagnol de pitaya ou pithaya ou pitahaya, est le fruit de différentes espèces de cactus. Sur les étals, c’est le nom pitaya qui est très majoritairement employé, le seul en Guyane. La pulpe du fruit du dragon est blanche et charnue. Pleine de petites graines noires, elle rappelle le kiwi. Enfin sa saveur est fraîche et délicate. Riche en vitamine C, en fibres, en antioxydants et en sels minéraux, on lui prête des propriétés dynamisantes, laxatives et purgatives. Il est très faible en calories. Fruit très fragile, il se conserve peu de temps. Mangez le en 1 ou maximum 2 jours après l’achat ou la cueillette. Ceci explique son prix assez élevé même si on en trouve énormément ici en Guyane.
Merci à Diane, l’exploratrice….