Comment apprendre à votre enfant à manger seul ? En vogue la DME ….

Depuis plusieurs années lorsque l’on navigue dans l’univers de la petite enfance, on entend régulièrement le terme DME. Il s’agit de façon codée d’un mode de pensée sur l’introduction de l’alimentation auprès des nourrissons. Plutôt que de lui proposer des purées pour espacer les biberons de lait ou les tétées, il s’agit de mettre à sa disposition dès l’âge de 6 mois, des morceaux de certains aliments sélectionnés. Ainsi l’enfant apprend en principe à autoréguler son appétit. Il mange uniquement à sa faim et n’ouvre pas juste la bouche en voyant la cuillère lui foncer dessus , cela par automatisme acquis. dme

Comment maîtriser progressivement et à son rythme la mastication et la déglutition :

Certaines études pointeraient également les bienfaits de la DME dans la diminution de l’obésité. Autre avantage : elle favorise le développement de l’estime de soi. En effet, ce mode de découverte de l’alimentation prend en compte le rythme et les préférences de l’enfant. Ceci à condition de lui proposer évidemment un large choix de morceaux différents et pas seulement des rondelles de bananes. 

Exit les purées et compotes toutes lisses avalées à la cuillère préformatée en plastique. Les parents reviennent plutôt aux fondamentaux. Un peu comme ce que nous aimons faire nous mêmes. En effet, découvrir des aliments, s’essayer à différentes textures, savourer beaucoup de saveurs est plutôt un mode de comportement adulte.

L’enfant, tout seul, dès 6 mois se lance dans l’exploration du monde alimentaire. Place à la découverte des aliments par l’enfant lui-même avec ses mains ! C’est donc au bébé, et à lui seul, de mettre l’aliment dans sa bouche. Attention en revanche, ne laissez jamais l’enfant seul sans surveillance. En effet, la fausse route se produit vite et là le danger est réel au moins les premiers mois. 

Si l’enfant ne réussit à dans un premier temps d’attraper les morceaux de son assiette, pas d’inquiétudes. Il va rapidement s’adapter. Sa préhension va se développer. Par ailleurs votre enfant saura aussi très vite comment et combien de temps mastiquer tel ou tel aliment, comment le déglutir …sans fausse route. Sa mémoire sera un atout primordial. Il va en effet, récolter les informations puis les stocker et les exploiter pour progresser.

Précautions de départ :

L’enfant doit déglutir des morceaux. Il est donc essentiel qu’il sache se tenir bien assis. L’enfant doit toujours être sous surveillance d’un adulte lorsqu’il mange. Démarrez sans ajout de matières grasses. En effet, cela rendrait les aliments glissants et encore plus difficiles à attraper pour les petits. Enfin la DME est fatigante pour l’enfant. Entre l’exploration, la mastication d’aliments solides, la digestion, commencez la pratique de la DME au déjeuner, puis au goûter 15 jours après si vous sentez que votre enfant se sent à l’aise. Et ne vous focalisez pas sur les quantités, s’il mange moins, l’enfant compensera en buvant plus de lait.

L’enfant n’a pas besoin d ‘avoir déjà des dents, ses gencives feront très bien l’affaire. Le temps que vous passerez à nettoyez votre cuisine au début, vous le gagnerez dans quelques mois en autonomie de votre enfant qui mangera seul.

La DME en théorie :

L’intérêt de la pratique, les bases de la nutrition infantile, les allergies et les intolérances alimentaires, les aliments contre-indiqués, etc…

La DME en pratique :

Bien s’équiper, quand et comment débuter, l’accompagner pas à pas dans sa découverte des aliments, etc…

Les réponses aux questions fréquentes des parents : Comment présenter la viande à mon bébé ? Comment équilibrer ses repas ? Puis-je utiliser des épices, des herbes ? Il ne mange pas assez, que faire ?

40 recettes selon la progression de l’enfant : Galettes de patates douces aux poireaux, Flan au potimarron, Moelleux au kiwi et au citron, Muffins d’automne, etc.

DME

Informations pratiques :

la diversification menée par l’enfant, un guide de plus de 200 pages aux éditions Leduc. 17€ en version papier / 111€99 en version numérique.

En savoir plus sur la DME, petit « best-off » de témoignages d’amies .

Elle a testé et adopté au deuxième enfant. Le premier ayant rencontré des difficultés au démarrage de l’allaitement. Séjour en néo-natalité, détection tardive d’une allergie aux PLV, le premier enfant en grandissant se nourrissait avec appréhension- j’ai connu cela aussi avec Ennéa-Lou qui avait peut-être fait le lien d’elle même entre les aliments qu’elle ingérait et les eczémas dont elle souffrait.

Lorqu’en tant que parents on découvre le monde des allergies et intolérances, il est très difficile de prendre des initiatives. On entend des avis divergents de toutes parts. On se sent coupable de ne pas trouver pourquoi son bébé souffre.

Ces appréhensions peuvent apparemment se poursuivre assez tard dans la vie de l’enfant avec éventuellement dans le pire des cas des troubles du comportement alimentaire. Certains aliments sont laissés de côté durant des années.

Tirant des leçons de leurs expériences passées, certains parents (comme moi) veulent tenter l’aventure de la DME. L’aventure n’est pas un terme pris au hasard, il est choisi. En effet, la DME à première vue peut sembler génial mais pas évident à gérer.

Pour les parents qui (comme moi) ont du mal avec les injonctions de diversifications précoces (dès 3 mois). Lorsque l’allaitement exclusif nous semble encore être le meilleur chemin pour nous (maman-bébé), la DME peut être la voie de la confiance. Confiance en l’enfant qui lorsqu’il tient correctement assis, vers 6 mois, va de lui-même évoluer dans sa diversification alimentaire.

Pour autant, ayez le cœur bien accroché, la main rapide pour venir en aide à votre enfant et l’éponge à proximité pour nettoyer la cuisine après le repas ! Vous devrez aussi probablement faire abstraction des commentaires désagréables de votre entourage, bien pensant, contre cette « mode » qu’est selon eux le DME ! Vous constaterez peut-être pour certains, à quel point vos choix d’éducation qui n’entrent pas dans leurs normes, dérangent ces « braves gens ». En fait la peur, l’ignorance, et d’autres qualités connexes guident ces bons conseilleurs. Par ailleurs, la France n’est pas le pays le plus en avance dans la mise en pratique de ces méthodes.

Votre enfant saura lui vous rassurer quant à vos décisions. Il va découvrir tout d’abord des aliments cuits, fondants. La fleurette de brocoli par exemple est un aliment aisé à saisir et à suçoter.

Ne fuyez pas au premier réflexe d’éjection. Si vous êtes à côté, il ne s’étouffera pas. Les débuts en DME peuvent vous faire douter mais garder votre cap. Essayez de ne vous entourer que de personnes bienveillantes ou au moins qui ne vous feront pas la moral. Peu à peu non seulement l’alimentation de votre enfant va se diversifier mais en plus il mangera presque comme vous.

Bientôt il apprendra de lui-même à se servir de couverts. Il boira aussi seul au verre avant même que les autres enfants de son âge commencent à manger seul…. Seul impératif, si votre enfant est gardé à l’extérieur, le même mode d’apprentissage doit être appliqué partout. En effet, un enfant en DME se débrouille seul. On ne lui donne pas de purées.  Le réel risque d’étouffement se trouve là. En DME le bébé mâche (rapidement) alors qu’un autre, nourrit à la cuillère aura le réflexe d’aspirer !

Vous ferez peut-être même des adeptes autour de vous, impressionnés de constater à quel point votre enfant progresse, va bien et apprend la raison dans l’alimentation. Ainsi la DME permet aussi d’apprendre à l’enfant la sensation de satiété. Mieux qu’en étant nourrit voire gaver à la cuillère de purée certes succulente,  il s’arrête de lui-même.

Il se peut qu’en ayant plusieurs enfants qui auront suivi des chemins de diversification alimentaire différents, vous constatiez durant plusieurs années des écarts importants dans leur rapport à la nourriture.

Si vous décidez de choisir la DME, vous devrez suivre des règles précises pour ne pas mettre votre enfant en danger ! Vous devrez aussi être prêts à passer du temps à nettoyer. Bébé découvre donc jette sa nourriture à travers la cuisine. Ca fait partie du processus. Restez ZEN ! Et enfin gardez en tête que l’alimentation principale reste le lait jusqu’à 1 an environ ! Si votre enfant découvre, recrache et n’avale pas les aliments, pas de risque de sous nutrition ! C’est la raison pour laquelle la DME accompagne souvent l’allaitement. Des mamans vous diront que les deux font particulièrement bien la paire !

Wallis Sixtine ou l’aventure d’une DME réussie à 100% :

Entre le moment de première parution de l’article et maintenant est arrivée dans notre vie Wallis-Sixtine. Un bébé qui vit un allaitement long, exclusif jusqu’à 8 mois. La DME s’est installée petit à petit et ça a super bien fonctionné. Igname, patate douce, jambon, pastèque, poire furent ses premiers essais.

Equipée de matériel adapté comme les assiettes à ventouse, je n’ai jamais eu de moment vraiment de stress. Juste beaucoup à ramasser par terre. Car Wallis jette aussi bien sa nourriture que son assiette lorsqu’elle arrive à la décoller de sa table en bois !

Souvent la première fois qu’elle découvre un aliment, elle le jette. Puis elle en reprend et souvent elle aime.

En revanche, il faut savoir accepter :

Le regard interloqué de certains visiteurs qui trouvent étrange qu’à 15 mois elle ne mange qu’avec ses doigts.

Qu’elle ne mange que ce qu’elle veut. Chez nous le surimi c’est ok mais le poisson même le saumon c’est NON !

Les légumes c’est très aléatoires. Avec une nette préférence pour ce qui est sucré et qui roule. Les petits pois, le maïs qu’elle ne mâche pas et que je retrouve dans sa couche entier, le lendemain. 

Je passe l’aspirateur après chaque repas voire la serpillère … et avant aussi comme ça je peux généralement lui redonner ce qui est tombé par terre !

A suivre, bien entendu !

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