Littéralement Hanami (花見 / はなみ) signifie « regarder les fleurs » en japonais, plus particulièrement les fleurs de cerisier (sakura). Ce rituel annuel remonte au VIIIème siècle. Mais à cette époque, c’étaient les fleurs de pruniers que les Japonais venaient admirer dans les parcs et jardins. Depuis le XIIème siècle, ce sont les sakura qui sont encensées. A l’occasion de cette fête annonçant le printemps, les Japonnais aiment pique-niquer sous les cerisiers en fleurs, avec au menu des pâtisseries et des boissons aromatisées de cette jolie fleur sucrée.

En France, la Haute-Saône célèbre l’Hanami
Ce département est célèbre pour ses cerisiers, et surtout Fougerolles. En effet, ce site remarquable du goût doit sa notoriété à la culture de la cerise et à la fabrication du kirsch. Si vous décidez de découvrir ce terroir, allez donc visiter l’écomusée du pays de la cerise. Ce charmant musée sis dans un ancien domaine de distillateurs des années 1830. Ce dernier inscrit aux Monuments Historiques, est niché au cœur d’un verger conservatoire. Il retrace l’histoire d’une famille de distillateurs et présente par ailleurs ses richesses dans plusieurs bâtiments : maison de maître de 1829, ateliers de distillerie, maison des domestiques…

@Ecomusée de Fougerolles
Le kirsch de Fougerolles a obtenu son AOC en 2010…
Onze communes font partie du périmètre délimité appellation d’origine contrôlée kirsch de Fougerolles. Il s’agit de Fougerolles, Aillevillers-et-Lyaumont, Raddon-et-Chapendu, Saint-Bresson, Saint-Valbert, La Vaivre, et en partie Corbenay et Fontaine-lès-Luxeuil coté Haute Saône, Le Clerjus, Plombières-les-Bains, le Val d’Ajol coté Vosges. Ce savoureux kirsch, c’est tout d’abord 10 000 arbres recensés sur l’appellation, puis une production annuelle de 500 tonnes de cerises sur l’aire d’appellation, enfin 35 000 litres de kirsch par an. C’est aussi plus de cent producteurs de cerises mais encore vingt distillateurs et bouilleurs de crus. C’est enfin une bouteille unique, le « bô fougerollais », une bouteille teintée, réplique du bô traditionnel, gravée à l’effigie de Fougerolles. 

Deux maisons exceptionnelles où goûter kirsch (avec modération) et Griottines®

Kirsch, Maison Devoille
Depuis 1859, la maison Devoille distille ses alcools de manière traditionnelle, dans des alambics de cuivre, dont un est plus que centenaire. Les eaux de vie sont conservées dans des bonbonnes en verre recouvertes d’osier. Ces dernières se trouvent sous les toits, dans l’un des trois greniers de la maison. Là, ce sont les écarts de température entre l’été et l’hiver qui favorisent l’évaporation des esters, poétiquement appelés « la part des anges ». Ils permettent de concentrer l’arôme naturel des fruits. A noter, elle est la dernière distillerie fougerollaise à pratiquer ce type de vieillissement ancestral. En 2015, la distillerie Paul Devoille a obtenu le label EPV, Entreprise du Patrimoine Vivant.
Autre institution à Fougerolles, celle des griottines® de la Maison Peureux. De savoureuses petites griottes sauvages dénoyautées et macérées dans de la liqueur et au kirsch. Elles se déclinent en différentes contenances, de 35 cl à 1 litre.

Griottines, Maison Peureux

@Ecomusée de Fougerolles