On sait depuis longtemps que consommer des produits laitiers est essentiel pour constituer puis conserver les os en bonne santé.

Chaque année, le CERIN (centre de recherche et d’information nutritionnelles) organise un congrès international concernant les produits laitiers. Plus exactement des informations nutritionnelles à propos de ces produits. Ces congrès sont aussi l’occasion d’aborder de grandes thématiques concernant la santé et la nutrition, notamment la prévention nutritionnelle de certaines pathologies. Le thème de cette année fut la prévention de l’ostéoporose.
Silencieuse, indolore, mais trop souvent présente : l’ostéoporose

On pourrait presque dire que cette maladie du squelette est alarmante. Les chiffres sont parlants. 74 000 fractures du col du fémur, 56 000 fractures-tassements vertébraux et autant de fractures de l’extrémité inférieure de l’avant-bras. L’ostéoporose est caractérisée par une diminution de la masse osseuse et une détérioration de la structure interne du tissu osseux. Elle rend les os plus fragiles et accroît donc considérablement le risque de fracture. La prévalence augmente avec le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie. Elle représente un enjeu de santé publique majeur.
Heureusement, l’alimentation nous aide à lutter contre cette dégénérescence osseuse

Essentielle également : l’activité physique. Certes, nous savons depuis longtemps qu’une consommation de produits laitiers est favorable à une bonne santé osseuse tout au long de la vie. En particulier pendant la croissance et au cours du vieillissement. Les récentes études scientifiques sur les produits laitiers et ses constituants permettent de réaffirmer leurs effets bénéfiques et de mieux comprendre les mécanismes qui les sous-tendent, dont le concept d’effet matrice. Ce concept d’effet matrice est un principe fondamental en nutrition.
En clair : c’est quoi l’effet matrice ?

Une seule phrase prononcée par le docteur Jean-Michel Lecerf (responsable du service nutrition à l’Institut Pasteur de Lille), résume le concept. « Nous mangeons des aliments, pas juste des nutriments ». « Vous ne dites pas à vos amis, venez chez moi manger des protéines ! » En effet ce que nous mangeons ne se cantonne pas à la somme des nutriments qu’un aliment contient. La valeur nutritionnelle varie en fonction de la structure des aliments. Par exemple, « les yaourts et les fromages ont un effet plus bénéfique sur la santé osseuse, le poids corporel et la diminution du risque de maladies cardiovasculaires, que ne le serait la somme de leurs nutriments considérés isolément ». Certes, calcium, protéines, vitamine D… sont des nutriments de l’os contenus dans le lait et les produits laitiers qui peuvent en expliquer les impacts positifs. Mais les études montrent que c’est avant tout l’aliment dans son ensemble qui est protecteur, plus que ses composants considérés isolément.