
A Wallis comme dans tout le Pacifique je pense, le palmier cocotier est l’ortie de métropole ! Au lieu de fuir la piqure, vous devez juste faire attention à ne pas vous prendre une noix de coco sur la tête ! Ne riez pas, il est en effet assez usuel de croiser un pick-up au pare-brise enfoncé. C’est toujours que le chauffeur s’est garé au mauvais endroit par un soir de vent. Si de l’arbre au fruit, tout est bon dans la coco, ce n’est pas pour autant que la vie ou survie de ces arbres locaux soit de tout repos. Effectivement il existe dans nos îles du Pacifique, un tueurs de palmiers. Le rhinocéros du cocotier s’est installé par ici, il y a déjà plus d’un siècle.
Histoire d’une invasion du Pacifique :

Les habitants des îles de Wallis et de Futuna ont autrefois longtemps vécu du commerce du coprah. En effet, l’amande de la noix de coco était utilisée en savonnerie. Ils fabriquaient aussi des boutons de nacre à partir de coquillages magnifiques appelés trocas.
Pourtant il y a près d’un siècle, vers 1930, il a suffit d’un insecte de quelques centimètres pour bouleverser cet équilibre écologique. L’oryctès rhinocéros débarqua à Wallis. Ce fléau impitoyable avec les cocotiers ravagea l’île. Et si par miracle, il n’arriva pas jusqu’à Futuna, le marché du coprah commença à chuter. Il fallut d’une part replanter les cocoteraies, et même reprendre les cultures vivrières.

Le rhinocéros du cocotier :
La bête noire des cocotiers attaque les diverses espèces de palmiers, tant locales qu’introduites. Le palmier dattier par exemple n’est pas une espèce autochtone. Outre le commerce de la coprah plus du tout effective aujourd’hui à Wallis, la coco est une source indispensable de nourriture et de boisson. Les wallisiens cuisinent le lait de coco mais nourrissent surtout à coût nul leurs nombreux cochons avec les fruits. Les granulés aujourd’hui encore importés sont très chers en comparaison et donne une viande probablement moins savoureuse. Ceci n’est que mon avis. Mais je me réfère pour cela, aux glands mangés par les cochons Bellota en Espagne qui donne l’excellente Pata Negra.

Mais les palmes ont aussi une valeur dans la construction de fale, et sont utilisées pour le tressage de paniers et en décoration.

Arrivé depuis l’Asie du Sud-Est en Océanie par accident en 1909, il est ensuite passé par les Samoa en 1912, puis les Tonga en 1921, Wallis, puis Fidji en 1953. Il est aussi observé hélas en Papouasie Nouvelle Guinée, Hawaï et récemment aux Îles Salomon.
Les signes de dégradation :
Cette espèce invasive creuse à l’âge adulte, la couronne des arbre, de nuit. Les scarabés se nourrissent de la sève. Les palmiers touchés présentent une encoche en « V » caractéristique sur leurs feuilles. Ceci apparait en général 4 mois après la première infestation.
Les arbres meurent lorsque les rhinocéros du cocotier détruisent leur point de croissance (méristème). Les palmiers morts servent ensuite de réserve alimentaire pour les larves qui adultes, poursuivront l’oeuvre destructrice de leurs parents.
A l’état de larve, l’insecte n’est pas dangereux. Toutefois ils se nourrissent aussi de végétation en décomposition suite aux cyclones ou dans les composts.
Une nouvelle souche résistante :

Différente de la souche de 1909 qui mourrait du nudivirus découvert en introduit en Océanie en 1964 pour contrôler ces populations de souche Pacifique, la souche Guam (2007) provoque des dégâts considérables.
Nous devons donc sur le territoire veillez à ne pas utiliser de compost ou de matière organique sisceptible de contenir des rhinocéros du cocotier à différents stade de leur vie…..C’est loin d’être évident.
