Allez, un peu de gourmandise autorisée en prévision des prochaines vacances de Pâques. Qui d’entre nous n’a pas adoré croqué les quatre coins de son petit LU ? Encore aujourd’hui âgée d’un demi siècle, je ne peux pas m’empêcher lorsque j’ouvre un paquet de Petit Beurre pour mes enfants ou mon mari…. d’en croquer quelques uns au passage. Mais LU ce n’est pas seulement une variété de biscuits mythiques. c’est tout une histoire. Des générations successives qui ont grandi avec au goûter tantôt es barquettes Trois Chatons, tantôt des Pim’s (ceux là je les détestais à cause de la confiture d’orange), ensuite sont arrivés les Petits Ecoliers, les Bastogne, les Prince. Etudiante économe, je privilégiais les Edition Spéciale ou les Thé plus abordables en effet pour ma bourse petit format. Ainsi aujourd’hui je craque sur les Petit LU aux pépites de chocolat. Des biscuits qui traversent le globe puisque ceux-là je les trouve même pour la plupart à Wallis. Alors si vous habitez ou si vous passez à Nantes, ne ratez pas la prochaine exposition tout en gourmandise du Château des ducs de Bretagne au Musée d’histoire de Nantes. C’est jusqu’au 7 mars 2021 !
Tout le monde les connaît ou les a déjà dévorés. Ces Petit-Beurre, ces Petit Écolier qui sont les biscuits phares de la marque LU. Celle-ci a pour origine l’ambition d’une famille. L’affaire, créée à Nantes, s’est transformée au fil des années en une multinationale internationale.
L’exposition LU :
Elle s’attache à montrer combien la créativité et l’innovation ont caractérisé cette marque. Cela a démarré lors de sa fondation en 1846 jusqu’en 1957, année de la création du fameux logo LU par le designer Raymond Loewy.
Cela va du dessin des biscuits, à leur emballage – ou encore à la naissance du packaging puis à leur diffusion, sans omettre la publicité, qui a fait appel aux plus grands artistes de l’époque, dont Alfons Mucha et Firmin Bouisset. Tous ces thèmes seront illustrés par des objets, des dessins et des peintures, pour la plupart inconnus du public.
Le Château des ducs de Bretagne :
Ce musée d’histoire de Nantes possède la plus grande collection d’objets LU en France. C’est une collection remarquable de plus de 1 500 pièces et de nombreux originaux sur l’histoire de l’entreprise Lefèvre-Utile (LU). Elle fut constituée par les dons successifs de la famille elle-même. De nouveaux objets, acquis lors de la vente aux enchères d’une collection particulière en 2018 à Paris, seront exposés au château pour la première fois.

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Il s’agit de mettre en valeur l’avant-gardisme de l’un des fleurons de l’industrie nantaise, devenue internationale. Mais aussi de révéler au public que le château possède la plus grande collection d’objets originaux de la marque.
Un peu d’histoire :

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Pourquoi la marque LU existe-t-elle encore, quand ce n’est pas le cas de ses concurrents de l’époque, comme Pernot et Olibet ? En quoi LU se différenciait-elle des autres entreprises nantaises dans les années 1900-1950 ? Quelles étaient ses spécificités ?
C’est en 1846 que Jean-Romain Lefèvre s’installe à Nantes. Il commence alors son métier de pâtissier-pain d’épicier. Ensuite en 1850, il épouse Pauline-Isabelle Utile. Les deux noms de famille s’allient pour donner ainsi le jour à Lefèvre-Utile, et la saga familiale commence.
Dans les années 1860, l’emballage se personnalise avec l’allégorie « À la renommée ». En 1883, lorsqu’il reprend la pâtisserie familiale, Louis Lefèvre-Utile a tout juste 25 ans. Pourtant fort de son adage «Pour susciter la gourmandise, rien de tel que de séduire l’œil », il développe très tôt la promotion de la marque et s’associe aux plus grands artistes de l’époque.
Ensuite avec le passage de l’atelier à l’usine, de la vente directe à la vente indirecte, la marque devient un enjeu commercial déterminant. Elle suscite ainsi la confiance, informe le consommateur au sujet du produit et procure la garantie d’un standard continu de qualité.

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