L’artisanat occupe dans nos îles du Pacifique une place de choix. Et pourtant j’ai constaté que les jeunes femmes, j’entends par jeunes aussi celles frisant la quarantaine, ne considèrent pas comme important ou nécessaire de savoir ni même d’apprendre à fabriquer tous ces objets du quotidien wallisien que savent encore réaliser leurs mères. La transmission se perd et il est fort probable que si l’artisanat n’est pas assez mis en valeur rapidement, toutes ces compétences disparaitront d’ici quelques générations.

Une occupation assez féminine :

L’artisanat va du tressage de paniers à la peinture des tapa en passant par les réalisations des nattes, la sculpture, le façonnage des bijoux végétaux et marins.

Nous avons déjà raconté comment sont ramassés coquillages et fetau pour la confection de colliers futuniens.

La peinture des tapa, un domaine réservé des femmes tout comme la confection des « sisi » en feuilles de pandanus. Il existez aussi des couturières qui confectionnent des tenues locales dans la tendance tapa.


Les colliers de fleurs sont fabriqués chaque matin par les femmes et les jeunes filles. Ils sont remis en signe honorifique et affectif aux hommes. Les femmes en portent aussi beaucoup. Chaque jour, il est possible d’en acheter à la SEM (le supermarché principal) à partir de 1500 francs pacifique (environ 13€). Il est intéressant de constater que si le niveau de vie de nombreux wallisiens n’est pas très élevé, l’argent consacré à l’achat de colliers de fleurs, me semble sans limites.

Préparer le kava, la nourriture en particulier cuire le cochon, l’honneur des hommes. Sauf la préparation des banquets lors des fêtes religieuses ou royales, là ce sont les femmes qui veillent toute la nuit pour cuisiner.

La culture du tabac en particulier à Futuna pour la fabrication de carottes de tabac à chiquer se fait par les hommes. Ce tabac est assez virulent. Il contient -je ne l’ai pas testé- un taux de THC très important.
Les sculptures sur bois :
Il y a peu de sculpteurs sur le territoire mais certains savent se faire remarquer. Découvrez Mika, figure reconnue de l’île. Quelques autres hommes vendent leurs oeuvres dans des magasins d’artisanat ou lors des marchés réguliers organisés par la CCIMA. La fête des mères, des pères, Noël, sont par exemple des occasions que savent saisir les wallisiens pour mettre en avant leurs productions locales. Mais dans ce domaine, qu’en est il de la transmission ?