Voici une de ces histoires qu’il ne faudrait jamais oublier. Un livre en apparence pour les très petits puisqu’il est cartonné juste comme il faut afin qu’Ennéa-Lou ne puisse en aucun cas arracher les pages. Quelques pages, très peu en fait mais juste assez pour émouvoir les grands. Le jour où je serai grande vise juste et haut. Il tape droit dans le mille ! Comme sait si bien le faire l’auteur de Tobie Lolness.

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Tout d’abord des photographies tout en douceur dans un flou artistique suggèrent à celui qui tourne les pages de prendre son temps. Ensuite chaque phrase et il n’y en a qu’une seule par double page, plonge l’adulte plusieurs dizaines d’années en arrière dans l’âme d’enfant qu’il était. Est ce que ce livre a finalement été réellement écrit pour les petits comme le laisse à première vue penser son format et son cartonnage ? Perso, je pense que non.
Timothée de Fombelle trouve ainsi les mots qui « font mal ». Inutile d’en faire des caisses, il suffit de savoir choisir son langage. Et bien sur l’émotion va crescendo de page en page jusqu’au couperet ‘je vois bien qu’ils oublient tout’ ….
Un livre qui m’a fait penser au Petit Prince de Saint Exupéry.
32 pages/ 14€50 chez Gallimard Jeunesse.