Jusqu’au 30 août 2019, la Cour d’honneur des Invalides prend vie du mercredi au samedi soir. Elle s’illumine de tableaux artistiques lumineux projetés sur les 5000m2 de trois de ses murs. Mis en scène par Bruno Seillier, ce spectacle époustouflant enchante les sens. 3000 ans d’histoires de Lutèce défilent en 45 minutes. Les œils-de-bœuf de la cour d’honneur se transforment en yeux, les colonnes deviennent les touches immenses d’un clavier de piano ou se parent des dorures de tapisseries royales. Foncez sans hésiter ! C’est sublime. Et JVC a craqué, fondu et va le revoir !
PAS D’ECRANS :
Pour ne pas troubler le spectacle, photos et films sont interdits, ce qui évite la pollution lumineuse des petits écrans de smartphones au-dessus des têtes. Les images de cet article émanent de la production Amaclio qui les met à disposition de la presse. JVC n’a donc pas contrevenu aux règles en vigueur. Comme le public suit les règles, nous n’avons jamais été gênés par un téléphone durant notre séance, que ce soit par une sonnerie intempestive ou par un voisin qui aurait filmé le bras en l’air juste devant nos yeux.
Pensez à prendre un coussin pour vous asseoir sur les pavés, c’est plus confortable.
Les chaises pliantes sont interdites. Contrôle des sacs à l’entrée des grilles.
BÂTIMENT HISTORIQUE :
Pour que « ceux qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie (…) passent le reste de leurs jours dans la tranquillité », sera créé un bâtiment, selon l’édit royal du 12 mars 1670. C’est Louis XIV qui lance ainsi la construction de cet « auspice » pour porter aide et assistance aux soldats invalides de ses armées.
Le spectacle démarre sur la création de l’édifice, qui devient par la suite, sous Napoléon, une nécropole à l’usage des grands soldats morts pour la France. De nos jours, le musée de l’Armée qui occupe l’Hôtel des Invalides permet de transmettre l’Histoire de France aux jeunes générations.
VOIX HYPNOTISANTES :
Les voix des comédiens Céline Duhamel, Jean Piat, André Dussolier et Jacques Roehrich ponctuent le récit qui s’étale sans ordre chronologique. On vibre avec Clovis. En 1789, on part chercher les armes des Invalides avec la foule des révolutionnaires qui récupèrent 32 000 fusils et 27 canons qui vont servir à la prise de la Bastille.
Le récit, lyrique et informatif donne vie aux murs qui s’animent, changent de couleur. Les bruits de pas, les coups de fusil et de canon s’enchaînent. Les murs se teintent de rouge révolutionnaire. On regarde à droite, à gauche, en face.
Avec l’épopée napoléonienne, ce sont les noms des batailles qui s’affichent : Trafalgar, Austerlitz, Eylau, Friedland, Wagram, Aboukir, Moskova, Bérézina, Waterloo…
Mais Paris c’est aussi un certain « art de vivre », la légèreté de la Belle Epoque, les guinguettes, les théâtres. Les murs se font joyeux, la musique entraînante.
THEATRALITE :
Dessins et images d’archives se succèdent lorsque le 18 juin, la voix de De Gaulle appelle à « résister ». « Moi, général de Gaulle, actuellement à Londres, j’invite les officiers et les soldats français, qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, avec leurs armes ou sans leurs armes, j’invite les ingénieurs et les ouvriers spécialistes des industries d’armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui viendraient à s’y trouver, à se mettre en rapport avec moi. Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas ».
Pas un bruit dans la cour d’honneur, pas un souffle, une respiration. Le public écoute cette voix légendaire qui résonne encore plus vivement entre ces murs où se sont succédé tant d’hommages funèbres récemment, dont celui des victimes des attentas du 13 novembre 2015.
Et puis il y a la Libération. Paris se libère du joug nazi, Paris vibre, Paris chante.
Ce spectacle nous rappelle que Paris est éternelle, que tous les envahisseurs ont toujours été boutés au-delà de nos frontières. Que Paris est à jamais pour le monde entier « La Ville Lumière ». Avec ce spectacle envoûtant, qui fait frissonner les âmes et les consciences, les Invalides le rappellent dignement.
TECHNOLOGIE :
10 projecteurs 4k.
5000m² de surface projetée.
Le fichier du spectacle pèse 15 téraoctets.
Chaque projecteur a son serveur dédié, synchronisé avec la régie.
EN PRATIQUE :
Hôtel des Invalides
Esplanade des Invalides, 129, rue de Grenelle (Paris, VIIe).
Métro Invalides ou La Tour-Maubourg (ligne 8, Balard-Créteil), mais également Varenne, Invalides (ligne 13, Châtillon-Montrouge-Gennevilliers/Saint-Denis).
Bus : lignes 28, 69, 82, 92, 63, 83, 93.
« Lutèce, 3000 ans d’histoires », jusqu’au 30 août 2019.
Du mercredi au samedi soir (22h30 en juillet, 22h en août).
Séance également le mardi 27 août.
Ouverture des grilles : 21 heures 30 en juillet, 21 heures en août.
L’accès à la cour d’honneur a lieu 30 minutes avant le début du spectacle.
Billets en vente sur www.lanuitauxinvalides.fr et aux caisses du Musée.
Places debout ou assises.
Catégorie Or (place assise) : 23€ / Catégorie 2 (debout) : à partir de 18€ / Catégorie 2 (debout): tarif réduit à partir de 15€.
Les visiteurs en fauteuil roulant sont invités à se présenter au 6 boulevard des Invalides où ils seront accueillis et placés.
Visite du Dôme à partir de 9 €, à l’issue du spectacle.
Tarif groupe, 6 personnes, en ligne uniquement : 15€/personne.
Location de casque de traduction (anglais, espagnol).