L’ école d’Agbadi où les enfants se motivent entre eux en criant leur mantra « Ayaya, ayaya Super ! » le pouce levé vers celui/celle qui mérite le « Super ! ». 250 enfants de 3 à 12 ans sont rassemblés dans quelques classes. Des tableaux noirs, des craies, des ardoises, quelques cahiers. « Je veux être sage-femme », explique Grace, 9 ans. « Je veux devenir docteur, énonce un petit garçon tandis que Salomon, lui aussi âgé de 9 ans, renchérit « Je serai ministre. Pour… diriger ! ».


Ici, pas de cantine municipale. Le midi, si les parents n’ont pas fourni de repas, l’enfant ne mange pas tout, simplement. Ou alors, en saison des mangues, il attrape un fruit dans un des arbres de la cour.
La danse du feu pratiquée par l’ethnie Tem, dans le village de Kparatao :

Sont-ils sous l’effet d’une herbe quelconque, d’un breuvage, d’une huile qui protège l’œsophage, la bouche, la peau ? Comment font-ils pour supporter la chaleur ?
Nul ne le sait vraiment. Mais durant 45 minutes environ, au rythme endiablé des tambours et des chants, des hommes se succèdent pour ce spectacle incroyable. L’un des hommes avale même des lames de rasoirs, selon la technique éprouvée des séances de magiciens (tête penchée vers l’arrière en étendant la nuque, avec relâchement du sphincter supérieur de l’œsophage). La lame passe directement dans l’estomac, sans toucher l’œsophage… Un autre mange et mâche carrément un morceau de charbon de bois brûlant. Etonnant, mais JVC a tout de même été mal à l’aise durant cet épisode de «nourriture».
En balade avec Prosper :

Avant, Prosper chassait les papillons et les collait sur des planches de bois. Aujourd’hui, sous l’influence de deux Français qui l’ont initié à la faune et la flore, il est devenu guide. Nous entamons donc une balade nocturne avec ce guide naturaliste, Prosper, dit « Papillon ». Au départ de Kuma Konda, sur les hauts plateaux des monts Agou et Kloto, cet entomologiste nous entraîne à la découverte des essences naturelles (iroko, acajou et son « ambre », acacia…) et des plantes tinctoriales. C’est avec lui que l’on découvre la très belle plante Caladium bicolor. Elle s’appelle aussi palette du peintre à cause de son feuillage parsemé de taches de couleurs. La forêt appartient à l’Etat, mais les villageois sont autorisés à y exploiter sur des parcelles délimitées cacaoyers et caféiers.


Après une marche d’environ 30 minutes dans une forêt qui s’assombrit et se pare de bruits étranges (grenouilles notamment), on débouche sur un incongru château. Il fut bâti ici dans les années 1940 par l’avocat français Raymond Viale.

L’endroit est superbe, la vue panoramique à 360° et la visite de cet ancien palace aujourd’hui délabré est tout simplement incroyable. C’est tout à la fois romantique et fantomatique. Surtout lorsque la lune commence à pointer ses lueurs au travers des sombres nuages…
Pour en savoir plus sur le Togo….