Du nord au sud, le Togo offre des visions très diversifiées. Sa plus grande largeur n’est que de 160 km, pour 579 km de longueur. Sa façade atlantique ne comporte que 51 km de côtes. Ces dernières sont impraticables à la baignade tellement les vagues sont violentes. Avec TransAfrica, Tour Opérateur spécialisé sur l’Afrique de l’Ouest, JVC vous entraîne à la découverte de ces paysages togolais qui naviguent entre une luxuriante verdure tropicale et l’aridité de la brousse.
Carret M./Canon EOS 5D MIV
Reconnaissance du Togo :

Au loin, on distingue des tourelles, comme celles d’un château de contes de fées. Autour, le paysage est brut, ocre, aride, desséché. La poussière rouge de la latérite s’incruste sur la peau. Peu de plantations, un ou deux manguiers nourriciers, quelques champs d’ignames reconnaissables aux monticules pentus de terre protégées par de la paille. Un peu comme des champs de pommes de terre qui ont été buttées. En saison sèche, l’igname, tubercule qui se conserve très bien, composera l’essentiel de la nourriture de ces populations du nord Togo.

A mesure que l’on marche vers les maisons, on comprend que ce type d’habitat ancestral est adapté au climat très chaud et sec qui règne ici. Les maisons Takienta sont en terre argileuse mixée à de la bouse de buffle, des noix de karité et de néré…. Le peuple Batammariba (ou Tamberma) a imaginé ces habitations à tourelles. Porte ouverte à l’ouest d’une part, pour tourner le dos au vent venu de l’est, protection de l’entrée par des fétiches par ailleurs, rez-de-chaussée occupé par les esprits des ancêtres et les animaux (poules notamment). Sur le toit-terrasse, des petites chambres rondes pour y dormir et aussi des greniers recouverts de toits pentus en paille où sont stockées les réserves d’igname, manioc, farine… La communauté masculine travaille dans les champs tandis que les femmes s’occupent des repas. Si vous en voyez qui portent des casques ornés de cornes d’antilopes lors des cérémonies et des danses, cela signifie qu’elles sont mariées. Les jeunes filles n’ont pas le droit de les porter.

Au Patrimoine mondial de l’Unesco :
Ces maisons et tout le territoire autour, le Koutammakou, sont inscrits depuis 2004 sur la liste des sites classés du Patrimoine mondial de l’Unesco en tant que « paysage culturel vivant ». Le système clanique perdure ici, dans ces villages protégés par un féticheur. C’est un homme vêtu d’un pagne, qui invoque les esprits et les divinités, implorant notamment de bonnes récoltes.
En 2008, le Patrimoine culturel immatériel (PCI) de l’UNESCO, a monté un « Programme de préservation du patrimoine culturel immatériel des Batammariba ». Ce dernier favorise la transmission des savoirs. Le but est également d’éviter les dérives d’un tourisme irresponsable.

Enfin juste à côté, une fois passée la frontière du Bénin toute proche, des maisons fortifiées semblables existent. On les appelle alors les « Tata Somba ».
