Si le sujet de la fertilité féminine à préserver est à présent communément reconnu, les techniques de sauvegardes ne concernent pas uniquement les femmes en âge de procréer. Trop de fillettes atteintes de cancer et prépubères, subissent des traitements de chimiothérapie lourds qui risquent ou endommagent leur réserve ovarienne.
Comment préserver la fertilité des enfants atteints de cancer ?
Si au jour d’aujourd’hui, le recours à la vitrification d’ovocytes se fait majoritairement pour des raisons sociales, le but initial était de préserver la fertilité. Pour aider les patients à conserver la capacité à devenir parent après des traitements comme les chimiothérapies ou les radiothérapies en cas de cancers, des études sont menées sur des techniques adaptées aux enfants qui n’ont pas encore atteint l’âge de procréer.
Chez les filles où le taux de réussite est jusqu’à présent meilleur que chez les garçons, la technique la plus généralement employée est la congélation du tissu ovarien. Depuis une quinzaine d’années, des naissances sont survenues chez des mères ayant eu un cancer durant l’enfance et dont la fertilité avait, à l’époque, été préservée.
Pour préserver la fertilité des petits garçons, les médecins procèdent par prélèvement de pulpe testiculaire sans certitude que cela aboutira un jour à des enfants. Il s’agit encore de protocoles de recherche.
La cryoconservation du cortex ovarien :
Chez des patientes atteintes de tumeurs agressives, comme le lymphome de Burkitt, la course contre la montre ne permet pas de réaliser une stimulation ovarienne avant la chimiothérapie. Chez les petites filles prépubères, la stimulation et la récupération d’ovocytes seraient compliquées. La médecine utilise alors la cryoconservation du cortex ovarien.
Un fragment de la surface de l’ovaire est prélevé lors d’une chirurgie peu invasive (laparoscopie). Après vingt minutes d’intervention, la patiente peut regagner son domicile ou débuter rapidement sa chimiothérapie. Les tissus prélevés sont congelés, et peuvent ainsi être préservés le temps nécessaire. Si la patiente présente une insuffisance ovarienne le jour où elle désire être enceinte, ces tissus peuvent être réimplantés lors d’une nouvelle intervention, restaurant ainsi ses fonctionnalités, tant du point de vue de la fécondité que du point de vue de la production d’hormones (cela retarderait la ménopause qui est une conséquence de nombreux traitements du cancer). Il permet également des grossesses spontanées, sans avoir recours aux techniques de fécondation in vitro.
En Espagne, une étude réalisée par IVI (pionniers mondiaux depuis 2007 dans la vitrification des ovocytes pour la préservation de la fertilité) et l’hôpital de La Fe de Valence, révèle des résultats similaires dans la préservation de la fertilité, soit par le biais de vitrification d’ovocytes ou par cryoconservation du cortex ovarien.
IVI et l’hôpital de La Fe à Valence on pour vocation de fournir tous les outils et les techniques possibles à leurs patients, afin de personnaliser et d’adapter chaque traitement en fonction de leurs besoins.