Lucie, 14 ans, découvre le Hammam Les Cent Ciels, à Boulogne-Billancourt. Cet endroit est idéal pour partager en famille ou entre copines un moment de détente et de relaxation.
En sortant de ce métro bruyant, en plein Paris, Porte de Saint-Cloud, à la croisée du périphérique, de l’accès à l’A13 et de la N118 (autant dire que c’est un endroit particulièrement fréquenté !), une grande porte arrondie en bois, noire, attire l’attention. Un petit panneau y est accroché. Trois mots “Les Cent Ciels” y sont gravés. A ce moment-là, une envie irrésistible nous pousse à entrer dans le bâtiment, ce fameux endroit dont on a entendu parler sur les réseaux sociaux… Derrière cette mystérieuse porte, on ne se douterait jamais qu’une merveilleuse après-midi nous attend. Loin de tout et surtout très loin du vacarme de la capitale.
En poussant la porte, nous arrivons dans un intérieur sombre et serein. Vous la ressentez ? Cette ambiance relaxante et calme. A savourer sans qu’aucun enfant ne vienne vous torturer les oreilles. Une petite musique douce et des odeurs apaisantes de parfums orientaux accompagnent cette agréable découverte. En ce mois d’avril, il est agréable de rentrer dans un bâtiment où l’on se sent à l’aise et où la chaleur se fait ressentir.
A l’accueil, une hôtesse nous fait patienter gentiment. Elle nous donne les clés de nos casiers de vestiaires, où sont rangés serviette, peignoir, paréo, chaussures. Un savon noir et un gant pour le gommage nous sont remis à l’accueil.
Lieu clos
De petites bougies éclairent les pièces sombres du bâtiment. Au plafond, d’autres lumières diffusent des lueurs plus faibles qui permettent de mieux intégrer l’ambiance feutrée et relaxante. Tout n’est que calme, volupté, confort et douceur.
Mon regarde se porte sur les grandes ouvertures des lourdes portes en bois, qui sont du même style que l’imposante grande porte d’entrée. Toute la décoration évoque un pays africain ou oriental. L’hôtesse précise que toute la décoration, les meubles, les dalles du sol, les coussins, les fauteuils… ont été importés directement du Maroc. Marron pour le parquet, rouge bordeaux des bancs chauds des deux hammams, jaune des lumières tamisées…sont des couleurs qui apaisent. On se sent extrêmement bien, comme si on avait fait un bond kilométrique, traversé la Méditerranée pour atterrir au Maroc.
Dans ce bâtiment, se cache une petite piscine. Derrière une porte, au fond d’un couloir, une descente d’escaliers mène à la piscine qu’on n’aperçoit pas tout de suite. L’impression d’entrer dans un endroit où personne n’est jamais allé nous envahit. Le peu de lumière, notamment celle qui éclaire l’eau, permet de donner un côté mystérieux. D’autres endroits sont cachés sauna autour de la piscine, le sauna notamment, mais que l’on ne devine pas au premier abord.
Nous profitons quelques instants de la piscine, puis nous nous reposons dans le hammam tiède avant d’entrer dans le hammam chaud dont le plafond est recouvert d’étoiles. Avec la chaleur, le savon noir appliqué sur l’ensemble du corps va bien pénétrer dans la peau, la préparant au gommage.
Dans les hammams, on s’allonge ou on s’assoit selon les goûts de tout un chacun sur la pierre chaude des bancs rouge bordeaux. Le rituel Sérénité que nous testons se compose d’un gommage tonifiant du corps et d’un massage à l’huile d’argan.
Soins divins
Deux jeunes filles, Alice et Karine, viennent nous extirper du hammam pour nous conduire dans une salle où sont disposées deux tables pour le gommage et deux douches cachées derrière. Encore une fois, on découvre vraiment l’endroit en l’explorant et chaque salle recèle une surprise. D’abord nous rinçons le savon sous la douche, puis nous nous allongeons sur une table pour commencer le soin. Les jeunes femmes prennent soin de nous demander s’il y a des endroits où elles ne doivent pas appuyer ou passer le gant comme sur des grains de beauté fragiles. Durant dix bonnes minutes, elles activent le fameux gant marocain Kessa en crêpe rugueux qui sert à enlever toute les petites peaux mortes du corps décollées par la chaleur. Ensuite, elles rincent le gommage à grandes eaux.
Cette étape du soin terminée, elles nous attendent alors que nous rinçons les restes de gommage sous la douche et nous emmènent ensuite dans une salle de massage double (avec deux tables). Une musique d’ambiance accompagne le rituel.
Elles commencent à nous enduire le corps d’huile chaude pour le masser durant une vingtaine de minutes. Leur attention se porte sur les points douloureux, les tensions à soulager ou les zones à éviter. Leurs doigts glissent sur notre corps et appuient sur les parties contractées. Petit à petit, les tensions se relâchent.
Une nouvelle fois, l’ambiance sereine se dessine grâce aux bougies disposées dans cette petite pièce sombre.
Le massage terminé, nous enfilons nos peignoirs et nous sommes conduites dans la salle de repos. Calme et obscure, elle comporte des canapés jaunes, de petites tables et un lot de magazines. Un thé à la menthe nous est offert et permet de décompresser totalement et même de s’endormir. Le temps s’efface et pousser la porte pour retourner « en ville » est loin d’être une priorité…
Lucie Carret pour JVC
La carte des soins est vaste, nous avons testé l’un des rituels les plus simples.
Sérénité, 115 euros, 2h.
Le conseil de JVC pour ce hammam :
Si votre soin dure 2h, arrivez plus d’une heure avant le rdv pour le soin. Sinon, vous ne profiterez pas du sauna et de la piscine. Calculez bien votre temps de présence sur place. Car une fois le soin effectué, il n’est pas possible de retourner dans la piscine.
Enregistrer