Le tout nouveau parcours sensoriel aménagé dans le Parc Zoologique offre douze expériences insolites aux visiteurs, qu’ils aient 7 ou 77 ans (la célèbre formule de Tintin). Ce tout nouveau dispositif pérenne permet chausser des lunettes pour voir comme un carnivore, de manipuler le bec d’un calao-trompette, de toucher, d’observer, de comparer, d’appréhender le délicat équilibre des écosystèmes et ainsi d’affuter son regard pour devenir un visiteur en éveil, curieux et attentif.

Onze dispositifs ludiques
Installés le long des allées publiques ou des points de vision, les dispositifs à la fois ludiques et instructifs sont présentés sur des supports rocheux, rappel du fameux rocher, la signature du parc depuis sa création en 1934. Moulages en résine de mains de primates, de pattes de différentes espèces, petites mises en scènes animées mécaniquement, tous les dispositifs sont accessibles à tous les publics dès le plus jeune âge, y compris aux non-lecteurs dès 3 ans et aux visiteurs en situation de handicap.

Le « clou » du spectacle : le parcours pieds nus pour marcher… comme les animaux
Sur quoi marchent les animaux du Parc Zoologique de Paris : les quadrupèdes, les digitigrades, les bipèdes, les onguligrades ou les plantigrades ? Les visiteurs le découvrent en se déchaussant pour ressentir, sous la plante des pieds, les différences de texture des sols qui tapissent les enclos animaliers. Installé dans « la zone des clairières », ce parcours est à faire en famille ou entre amis, en partageant des sensations… parfois inattendues. Là, on oublie chaussures et chaussettes pour se lancer sur des “carrés de matières” qui s’enchaînent et décrivent une boucle. Le cheminement est discontinu, avec des pauses.
Ces « carrés » reproduisent les différents sols des milieux évoqués dans les biozones : Sahel-Soudan, Europe, Guyane-Madagascar et Patagonie. Au-delà de l’expérience du contact direct, le parcours incite à mieux observer les substrats sur lesquels évoluent les animaux, à percevoir leur variété au sein d’une même biozone, à faire le lien entre les modes de locomotion des animaux et la nature du sol et comprendre ainsi leur adaptation à l’environnement. Et c’est là qu’on s’aperçoit que la nature n’est pas toujours confortable.
Si le parcours commence avec douceur par le sable du Sahel-Soudan, lui succèdent ensuite des zones caillouteuses, des pommes de pins (un peu piquantes) des aiguilles de pins, des troncs (là, il faut avoir une pensée pour les lémuriens, et les paresseux qui restent perchés dans les arbres).
Le plus dur est sans conteste la fin du parcours, sur les sols minéraux de Patagonie : ardoise, pouzzolane, graviers de basalte de taille différente… On résiste comme un fakir, mais rien n’oblige à parcourir tout le module, un petit saut de côté et l’on retrouve la pelouse accueillante et si douce.
Et comme le parcours comprend aussi une zone boueuse (où aiment patauger rhinocéros et éléphants ), le trajet se termine par des jets d’eau où se rincer les pieds.

Quand vous remettez vos chaussures… vous n’appréhendez plus la surface du sol comme vous l’aviez quittée. « Dur dur d’être un bébé » chantait Jordy, dur dur aussi d’être un humain chaussé et civilisé !