La Régie des transports de Marseille (RTM) a investi 25 millions d’€ pour le changement de ses escaliers mécaniques. Les plus anciens datent d’un quart de siècle.
Des escaliers flambants neufs sont installés par une société basque Al Ponte. Elle achète ses pièces à la société nippone Fujotec. Problème : des pannes dans le système sont rapidement détectées. Logique, les Marseillais demandent aux Basques les modes d’emploi et les documents de certification des pièces. Les Basques, qui ne les ont pas, les demandent aux Japonais qui ne les donnent pas, car ces documents ne sont pas traduits. Pas de traduction, pas d’escalier roulant ! C’est logique.
Les habitués des stations de métro Baille et La Timone, à Marseille, se font donc les muscles des cuisses.
Les douze escalators vertigineux de ces deux stations sont en effet à l’arrêt depuis cinq semaines par mesure de sécurité et aucune date de remise en service n’est avancée. Dans les stations Baille et Timone, qui desservent deux hôpitaux et descendent des gens potentiellement malades, il faut donc gravir 82 marches pour accéder aux Urgences.
Pour débloquer cet imbroglio international, la RTM a saisi la justice et a mis en place des équipes d’agents pour aider les usagers fragiles ou chargés à monter et descendre les marches des escaliers traditionnels. Des bus supplémentaires ont également été affrétés sur le trajet du métro.
Voilà une histoire marseillaise que vous rapporte JVC. Elle n’a pourtant rien d’une galéjade. Même si personne ne sait trouver un traducteur pour un travail de quelques jours, préférant plutôt payer des fortunes en frais de justice. Le tribunal administratif pourrait conclure : achetez Français mais le code des marchés publics en souffrirait.