Tous les sites vous abreuvent ces derniers jours d’articles floraux sur la Saint Valentin. Même JVC vous propose de gagner avec Interflora un magnifique bouquet de rose cette semaine mais qu’en est-il de notre flore personnelle ? Celle que l’on appelle élégamment flore intestinale est souvent source ou responsable de soit de notre bien-être soit de désagréments qui peuvent s’étendre plus vite et plus dramatiquement que du chiendent.

@Thierry Souccar
Une flore intestinale déséquilibrée semble à l’origine de nombreuses pathologies : acidité gastrique, mycoses,
Le conseil de bon sens serait de consommer assez de fibres qui contiennent des prébiotiques. On les trouve dans une alimentation équilibrée et riche en légumes comme l’artichaut, l’asperge, la banane, la salade chicorée, l’oignon, l’endive, le topinambour, le poireau, les salsifis…. Les prébiotiques sont des constituants alimentaires non-digestibles stimulant de façon sélective une ou plusieurs bactéries ayant des effets bénéfiques sur notre santé. Ces fibres spécifiques (fructo-oligosaccharides (FOS), galacto-oligo-saccharides…) favorisent le développement des bactéries présentes dans le côlon.
Par ailleurs limiter la consommation de viandes et de sucres limiterait la formation de la flore intestinale de putréfaction, qui elle en métabolisant les protéines, génère des gaz malodorants et surtout crée des composés néfaste pour notre foie. Une autre de nos flores est la flore dite de fermentation, cette dernière métabolise les glucides et produit des gaz inodores.
Qu’en est il des probiotiques ?
Ce mot est employé apparemment un peu à tort et à travers et pas seulement dans le publicité pour yaourts verts ! Le mot probiotique vient du grec « Pro bios » qui signifie « en faveur de la vie » et il existe de nombreux probiotiques différents ou souches probiotiques (source Merck).
Si dans l’inconscient collectifs les probiotiques améliorent notre transit intestinal, ils désignent en fait un ensemble de bactéries lactiques (lactobacilles, streptocoques et bifidobactéries) et de levures naturellement présentes dans la flore intestinale. Les bactéries dites lactiques par exemple, participent à la fermentation des aliments et favorisent donc une meilleure digestion.
La flore intestinale permet l’assimilation des nutriments (vitamines, minéraux, acides aminés, cholestérol) et l’élimination de certains éléments toxiques (ammoniac, nitrites, nitrosamines…).
Certaines bactéries secrétent des substances acides et antimicrobiennes qui neutralisent les germes toxiques et jouent un rôle majeur dans l’immunité.
Certains probiotiques ont montré des effets bénéfiques sur la régulation du transit, d’autres contre la diarrhée chez l’enfant (exemple de l’ultra levure prise en simultané avec les antibiotiques). Récemment l’homéopathe me les a conseillés pour lutter pendant la grossesse contre les Candida Albicans reponsables de mycoses (candidoses) et d’acidité permanente. L’avantage des probiotiques sur d’autres médicaments plus forts me semblent être leur côté inoffensif mais sont-ils donc efficaces ? Les yaourts qui en contiennent naturellement ne sont-ils pas suffisants ? Le même médecin étant pour la diminution voire la suppression des laitages, j’ai dû opté pour les probiotiques par voie orale au moins durant la grossesse.
On peut aussi se demander si le même probiotique aura ou pas le même effet d’un patient à l’autre.
Si les probiotiques se trouvent dans de nombreux aliments : La choucroute, le kimchi coréen et tous les légumes lacto-fermentés, c’est-à-dire trempé dans de la saumure pendant plusieurs semaines jusqu’au développement d’une acidité (carotte, betterave ou céleri qu’on trouve en magasins bio). Vous en trouverez aussi dans le pain au levain, les olives, le kéfir et le kombucha (boissons fermentées), les sauces soja naturellement fermentées…
Quant aux traitements par voie orale, Arkopharma conseille Supraflor. Des ferments lactiques nouvelles génération. Destinés soit aux enfants à partir de 3 ans en sachets soit aux enfants et adultes dès 6 ans sous forme de gélules. A prendre au quotidien le matin (de préférence à jeun selon mon médecin) sous forme de cure, cette association de 6 souches de ferments lactiques auraient une action bénéfique sur :
- Les douleurs abdominales et viscérales
- la diminution du processus inflammatoire chronique
- elles stimulent aussi les défenses naturelles
Supraflor d’Arkopharma : boîte de 14 gélules, 8€50 / boîte de 30 gélules, 13€90 / sachets par 10, 9€40 / sachets par 30, 22€70
Programme conseillé : 2 à 3 mois pour « recoloniser » la flore intestinale, suivi d’une semaine par mois pour maintenir une flore en bonne santé. Idem pour Supraflor sachets, destiné aux enfants à partir de 3 ans ou aux séniors. Dans les 2 cas (gélules ou sachets), il est possible de passer à 2 gélules/sachets par jour pendant 4 à 7 jours en cas de nécessité.
Les laboratoires Merck ont eux aussi leurs probiotiques sous la gamme Bion3®. En tant que marque experte dans la vitalité, Bion3 propose une gamme de compléments alimentaires qui veut apporter une réponse ciblée à différentes situations : maintenir ses défenses naturelles, retrouver son niveau d’énergie et rétablir son équilibre face au stress. Vous trouverez encore sur le marché deux types de packaging.
Pour lutter contre les Candida Albicans, les publications conseillent en première instance d’adopter un régime alimentaire exempt de sucre simples (saccharose, glucose, maltose, lactose) et de levure (pain, bière,etc.), mais riche en ail, oignons, échalotes et en crucifères (tous types de choux) et en huile d’olive. Consommer de la poudre de noix de coco riche en acide caprylique et boire des infusions de romarin, fenouil et gentiane. Proscrire les fromages moisis (à croute fleurie et les bleus). Ensuite d’ensemencer le tube digestif avec une flore probiotique inhibitrice de la flore fongique (type Lactibiane, c’est un budget en soit !). Enfin de consommer avant les deux principaux repas (jamais en mélange avec les probiotiques), des extraits végétaux et des huiles essentielles ayant un caractère inhibiteur de la flore fongique comme les extraits de propolis, d’ail, de sarriette des montagnes, de pin sylvestre, de feuille d’olivier, de cannelle, de clou de girofle, d’arbre à thé, de thym, de pépin de pamplemousse.
J’ai testé aussi les probiotiques des laboratoires Nutergia, CCD comme MycoRess et Orogyn , complexes de probiotiques rééquilibrant la flore vaginale perturbée (grossesse, ménopause, antibiotiques, tampon périodique, en particulier après des traitements antifongiques tels l’utilisation d’ovules de type Monazol et autres qui en vous soignant la mycose détruisent au passage votre flore vaginale) assez voire très chers pour la plupart ; restent les préparations homéopathiques en partie non remboursées par la sécurité sociale.