La Fédération Française d’Orthodontie (FFO), en clôture des 18es Journées de l’Orthodontie, événement incontournable rassemblant la profession parle de :
- Orthodontie 3D : la révolution numérique au quotidien !
- Orthodontie : extraire des dents, c’est fini ?
- Aujourd’hui, les bagues s’affichent : effet de mode les selfies de près de 50 ados en cours de traitement orthodontique.
- Diversité ethnique : un traitement pour chaque visage
Comme dans tous les domaines de la vie et de l’entreprise, les techniques
numériques ont apporté plus de précision, de rapidité et de confort au sein des
cabinets d’orthodontie.
La collecte des données anatomiques des patients en trois dimensions (3D). L’empreinte numérique utilise un capteur intrabuccal qui permet la production d’images des surfaces dentaires et gingivales, en remplacement de la fameuse pâte rose dans laquelle on croque pour marquer son empreinte ! Les arcades dentaires s’affichent ainsi en direct sur un écran, les éléments sont scannés, enregistrés et exportables, comme des photos. Ce sont les évolutions techniques récentes (miniaturisation du capteur, rapidité d’acquisition) qui ont permis de rendre l’empreinte optique performante. A partir du fichier numérique, une imprimante 3D permet l’impression de moulages en résine, pour la fabrication d’appareils par exemple.
Au delà du confort et de la précision que l’empreinte optique apporte, l’utilisation numérique des moulages offre de multiples possibilités. A l’aide de logiciels, il est possible de réaliser des prévisualisations de la position des dents souhaitée en fin de traitement (comme dans le cas de gouttières d’alignement par exemple) ou de prévoir le positionnement des « bagues ». Il faut néanmoins garder à l’esprit que l’orthodontiste, par son analyse clinique et son diagnostic, reste toujours le « maître de son traitement ». Sur les modèles numérisés, les déplacements dentaires et leurs limites sont toujours guidés par le praticien.
La dimension écologique de ces évolutions n’est pas négligeable ; moins de papier, de matériaux à empreinte et de plâtre réduiront la production de déchets.
Moins d’extractions : Si la grande majorité des traitements orthodontiques nécessitait des extractions dentaires il y a quelques années, il n’en est plus de même aujourd’hui. Les raisons de cette évolution « conservatrice » sont multiples.
En premier lieu, la prise en charge plus précoce des jeunes patients a permis de diminuer les indications d’extractions. Dans une bouche trop petite pour accueillir
les dents – qui présente alors des encombrements parfois importants – il sera bénéfique de favoriser la croissance des mâchoires, dans des limites physiologiques que nous connaissons mieux aujourd’hui. Le gain de place peut être obtenu par le port de certains appareils et/ou par la correction de fonctions orales déficientes.
La chirurgie orthognathique (correction chirurgicale d’un décalage des mâchoires) participe également à la diminution des indications d’extractions.
Les bagues s’affichent : Assumé par des célébrités comme un accessoire de mode, l’appareil dentaire est désormais porté fièrement par les ados et même les adultes. La société actuelle accepte les différences, les patients n’ont plus à se cacher, car l’orthodontie est entrée dans les mœurs du fait des progrès dans cette discipline. Les ados assument à tel point qu’ils s’affichent sur Facebook et Twitter.