Annecy a accueilli un évènement sportif international les 29-30 et 31 mai dernier.
Cette ville se situe au cœur du sillon des Pré-alpes du Nord, entre Grenoble et Genève. Elle est bordée par le deuxième plus grand lac d’origine glaciaire de France, formé il y a environ 18000 ans. Ses rives sont dominées à l’Est par le massif des Bornes et à l’Ouest par le massif des Bauges. Ses atouts géographiques offrent une très grande variété d’activités sportives aux pratiquants tels que les sports nautiques, l’aviation légère, le vol libre, les sports de glace, ski, cyclisme, randonnée, escalade, etc…
Les abords du lac d’Annecy disposent d’un site naturel remarquable et offraient tout bonnement un authentique parcours de trail (course à pied en pleine nature) lorsqu’on en fait le tour par les crêtes.
Accompagnée du groupe de supporters de l’équipe de France dont je faisais partie, nous avons gravi quelques centaines de mètres du parcours que les athlètes allaient emprunter quelques heures plus tard. Bien entendu, pour les peu sportifs comme moi, il nous fallait choisir un chemin peu accidenté et au dénivelé peu important (100m). Notre route alternait des passages en sous-bois et quelques pas sur des sentiers de montagne, ce que j’ai réalisé en plus d’une heure, les coureurs le réalisent en quelques minutes. La récompense à ces efforts est la vue imprenable sur Annecy et ses environs! Il est facile de constater à quel point cette discipline peut être éprouvante et je tire mon chapeau face à la force mentale bien plus que physique des compétiteurs pour atteindre la ligne d’arrivée. Ce sport est un exemple du dépassement de soi.
Ces 3 jours de compétitions regroupaient plusieurs épreuves destinées aux débutants comme aux plus émérites : 87km , 85km, seul, à deux ou quatre, en un ou deux jours, 43km pour un demi-tour du lac, 15km féminin et 15km mixte et 850m de montée sèche, un parcours pour les enfants étaient aussi prévu. Le trail attire de plus en plus de monde. Pour cet évènement, on compte environ 7000 participants et 40 nations.
Samedi 30 mai 2015, 3h30 du matin : le départ de la course est donné. Des dizaines de lampes frontales illuminent la route qui conduira les coureurs vers les sommets et 85km plus tard, à la victoire.
C’est au chalet de l’Aulp situé à 1425m d’altitude, vers 8heures du matin, au kilomètre 50 (il en reste 36 à parcourir), que nous attendons les premiers de la course. Les écarts de temps sont déjà creusés entre les 1ers et les derniers compétiteurs, c’est ainsi que nous aurons le privilège d’encourager les champions du monde (Sylvain COURT et Nathalie MAUCLAIR, France). Leurs visages, leurs corps sont déjà très éprouvés par la course, leur douleur est visible, certains passent sans nous voir, imperturbables et concentrés dans leurs efforts. D’autres ont besoin de nous entendre pour puiser encore de l’énergie et tenter de rattraper la tête du peloton.
8h 15mn 38s plus tard, Sylvain COURT franchissait la ligne d’arrivée. Nathalie MAUCLAIR réalisera son parcours en 9h 30mn 59s. Les spectateurs, ébahis par leurs exploits, hurlent leur joie, et les gagnants peuvent enfin se remettre de leur périple. Tous les résultats sont consultables sur le site www.maxi-race.org . La France, cette année, se place sur tous les podiums (12 première place sur 13 podiums). Nos compétiteurs sont très souvent classés en 1ere place, comme en 2009 aux championnats du Monde à Serre Chevalier, en 2011 à Connemara en Irlande et encore en 2013 à Wales en Angleterre, nous pouvons être fiers !!!
De cette expérience, je reste imprégnée de la force dont font preuve les coureurs et coureuses. Les longues distances, les obstacles du terrain, l’endurance, leur détermination à vaincre la douleur physique pour arriver au terme de leur course, je suis admirative. J’ai découvert une discipline dont je ne connaissais que le nom et que je vais pratiquer lors de mes prochaines vacances … mais à mon rythme !!!
Adeline pour JVC