La Terre abriterait entre 7,4 et 10 millions d’espèces. Il s’agit là de l’estimation la plus à jour et la plus précise jamais réalisée : une étape indispensable pour mieux enrayer l’extinction accélérée de la biodiversité. Près de 2 millions d’espèces sont décrites dans le monde. Mais nous sommes très loin de connaître l’ensemble du vivant.
En effet, d’après une étude menée en 2011 par des chercheurs américains, anglais et canadiens, 86% des espèces terrestres et 91% des espèces marines seraient encore à découvrir. Un gigantesque défi pour la connaissance du vivant, mais aussi pour sa préservation.
Ce nouvel état des connaissances souligne le formidable gâchis de nos activités qui poursuivent sans relâche la destruction de la biodiversité : chaque année, des centaines d’espèces sont définitivement éradiquées alors même qu’elles n’ont pas encore été découvertes ou décrites.
Au cours d’une expédition dans la Fosse des Mariannes, des scientifiques de l’université d’Aberdeen, en Écosse, ont découvert un poisson vivant à 8145 mètres de profondeur. C’est la première fois qu’un tel animal est observé à cette distance de la surface. « Ce poisson ne ressemble en rien à ce que nous avons vu jusqu’à présent », commente le Dr Alan Jamieson. « Il est incroyablement fragile, avec de grandes nageoires en forme d’ailes et une tête de chien de bande dessinée ». Grâce à un robot sous-marin, le Hadal-Lander, les scientifiques ont pu capturer des images de l’animal, parmi d’autres espèces observées à différentes profondeurs. Vivre dans les abysses est une prouesse pour la plupart des animaux, note le magazine «New Scientist», la pression entravant notamment les muscles et les nerfs.
JVC est le premier à souhaiter un bon Noël à cette espèce.