Une voiture diplomatique du Vatican transportant quatre kilos de cocaïne et environ 200 grammes de cannabis a été interceptée dimanche à un péage près de Chambéry (Savoie). Les deux occupants du véhicule, deux Italiens âgés de 30 et 41 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Les deux hommes devraient être déférés jeudi matin au parquet de Chambéry pour être présentés à un magistrat et une information judiciaire devrait être ouverte pour trafic de stupéfiants.
La voiture appartiendrait à un cardinal argentin bibliothécaire émérite du Saint-Siège. Mais, les deux Italiens ne possédant pas de passeport diplomatique, rien ne permet à ce stade de mettre en cause le Vatican. D’autant que le Saint-Siège a assuré ce mardi qu’aucun de leur employé n’était directement impliqué dans cette affaire.
Selon des Médias, c’est le secrétaire particulier du cardinal qui aurait confié la voiture aux deux hommes quelques jours plus tôt pour la faire réviser. Ces derniers en auraient profité pour faire un aller-retour vers l’Espagne et y acheter la drogue, pensant que personne ne les arrêterait avec une plaque diplomatique.
En janvier dernier à l’aéroport international de Leipzig, les douanes allemandes avaient saisi un paquet contenant 340 grammes de cocaïne, estimés à 40 000 euros. La drogue, postée d’un pays d’Amérique du Sud, avait été versée sous forme liquide dans des préservatifs placés dans le paquet adressé au centre principal de la poste vaticane. Les autorités allemandes ont remis ce paquet à un policier du Vatican, dans l’objectif de piéger celui qui se présenterait afin de le réclamer, mais personne ne l’a demandé.
JVC ne commentera pas le double sens de la formule de Marx rappelant que : « la religion est l’opium du peuple » mais citera Charles Baudelaire dans « Les Paradis artificiels » : « Vous avez disséminé votre personnalité aux quatre vents du ciel ».