Le bonbon est en fait un véritable morceau d’amour…Vendredi 3 octobre 2014 sera la journée des Petits Plaisirs
On a longtemps crus les grands parents réticents aux confiseries, comme si la sagesse de l’âge repoussait la frivolité des premiers petits plaisirs de l’enfance : avec le temps, adieu bonbons, caramels et autres douceurs !…
Gourmands donc, mais avec une exigence qui les pousse à ne pas regarder à la dépense et à privilégier des spécialités authentiques et empreintes de tradition…
Avec un leitmotiv : retrouver des goûts qui leur évoquent leur jeunesse en ravivant la saveur du temps passé !
Ils s’attachent à maintenir vivante cette idée que chaque bonbon est rattaché à des moments partagés et à des souvenirs heureux, des petits plaisirs. Ils cultivent la notion de « madeleine de Proust » et s’efforcent dès que possible de faire ressurgir les ravissements du passé en proposant ces bonbons « patrimoniaux » à leurs enfants et à leurs petits-enfants.
Le lien entre grands parents et petits enfants est extrêmement particulier parce que les grands-parents ne sont plus dans un rôle d’éducateurs, à la différence des parents. Ils sont permissifs par rapport aux petits-enfants car ils savent bien que le bonbon est du côté du don, de l’échange. C’est cette façon d’envisager la confiserie qui crée le lien le plus fort entre grands-parents et petits-enfants, souvent en secret des parents…
Même si ceux-ci ne sont jamais vraiment dupes !
Pour appréhender le rôle majeur que jouent les bonbons dans les relations intergénérationnelles, il faut d’abord comprendre qu’ils ne peuvent en aucun cas être assimilés à des aliments ou de la nourriture.
Ils n’ont de fait aucun rôle « utilitariste », aucune mission « fonctionnelle ».
Le bonbon est d’abord un langage, au sens où il permet et facilite la communication entre les êtres et donc entre les générations. Car les bonbons ne sont faits que pour le plaisir… Et le plaisir est fait pour être partagé !
Le bonbon est complicité et réassurance…
Pensez à ces chambres d’hôtels où l’on vous met des bonbons sur l’oreiller ou sur la table de chevet. Parce que l’on vous sait loin de chez vous, des vôtres, de vos habitudes…
On prend soin de vous laisser une petite douceur avant de dormir pour vous tranquilliser. Ce simple geste vous indique que vous n’êtes plus totalement en pays étranger ; vous êtes au pays des bonbons, donc dans un contexte sécurisant.
En famille, le bonbon opère symboliquement de la même manière… Lorsqu’il s’agit de recréer des moments propices à l’affection, à la connivence, ils constituent le meilleur système de médiation…
Autour d’un bonbon on fait ré-émerger des souvenirs de bonheur partagé, des moments d’enfance et d’affection…
Ce que les mots ne peuvent pas toujours faire, les bonbons le réussissent à tous les coups. Ils sont même capables de jouer le rôle des mots d’amour. En ce sens, le bonbon est véritablement un morceau d’amour.
D’où vient le chewing gum ? On pense souvent que le chewing-gum est apparu en France à l’issue de la seconde guerre mondiale, importé dans le paquetage des GI américains…
En réalité, la célèbre pâte à mâcher est popularisée en Europe par les soldats US dès l’issue de la première guerre mondiale. En 1918, la Croix-Rouge américaine expédie 4,5 millions de chewing-gums à l’usage de ses troupes.
Suite à cette importation massive, plusieurs sociétés françaises, belges, britanniques et italiennes passent commandes aux États-Unis pour être les premières à commercialiser ce nouveau produit sur leurs marchés respectifs. Mais il est certain que le véritable succès populaire du chewing-gum démarrera après 1945…