Les roux sont mal-aimés, au point que la discrimination dont ils peuvent se sentir victimes a son propre néologisme anglo-saxon : le «gingerism». Entre 1 % et 2 % de la population mondiale a les cheveux roux. Un chiffre qui s’élève à 13 % pour les seuls Écossais.
En 2012, Nicolas Guéguen, professeur de psychologie sociale à l’université de Bretagne-Sud, a étudié cette question dans la revue Psychological studies. Lors d’une étude test dans une boîte de nuit, il a vérifié que les femmes blondes étaient plus approchées que les rousses, et que les hommes roux étaient les plus souvent rejetés. Or il s’agissait des mêmes personnes, qui ne faisaient que changer la couleur de leur perruque. Conclusion de l’étude, les roux partent avec un handicap et celui-ci s’accentue car ils pourraient maintenant être amené à disparaître en raison du changement climatique, selon des scientifiques cités dans un article du quotidien britannique «The Independant».
La température pourrait augmenter de 4,8 °C d’ici à 2100. Si on sait déjà que cela va causer de graves problèmes sur notre écosystème et sur les espèces animales, cette conséquence inattendue du réchauffement climatique pourfendrait les roux car ce gène était à l’origine une réponse au temps nuageux des îles britanniques.
« Nous pensons que les cheveux roux en Écosse, en Irlande et dans le Nord de l’Angleterre sont une adaptation au climat », explique le Dr Alistair Moffat, directeur de ScotlandsDNA, une société qui mène des recherches spécifiquement sur les origines génétiques des Écossais. « Je pense que le teint pâle et les cheveux roux sont liés au fait que nous n’avons pas assez de soleil et que nous devons obtenir le plus de vitamine D possible. Si le climat change, qu’il devient plus nuageux ou moins nuageux, cela va affecter le gène », poursuit le chercheur. « S’il s’avérait que le temps devait être moins nuageux et plus ensoleillé, alors oui, moins de personnes porteraient le gène », conclut-il.
Un autre scientifique, qui a préféré garder l’anonymat du fait de la nature théorique de ses recherches, pense que le gène « va progressivement mourir ». Mais prévient-il, « cela mettra plusieurs milliers d’années avant d’arriver ». « Les cheveux roux et les yeux bleus ne sont pas adaptés à un climat chaud », ajoute-t-il.
JVC adore ce type de théorie de l’évolution qui rejoint celle : Qu’à force de battre des bras les oiseaux ont vu des plumes pousser ! En tout cas avant que cela sente le roussi, profitons encore pour quelques milliers d’années de ces rousses flamboyantes !