L’examen de 350 000 dossiers médicaux tenant compte du lieu d’habitat de leurs propriétaires a permis de vérifier que vivre à proximité d’espaces verts diminue les cas de dépression, l’anxiété, le stress et même les maladies respiratoires.
Parcs et jardins sont devenus une composante incontournable de la vie urbaine, et aujourd’hui, personne n’imagine une ville sans espaces verts, fondements du bon équilibre architectural et “poumons” indispensables à la qualité de vie des citoyens. Au-delà de leurs qualité esthétiques et de leur impact positif sur la santé des habitants, ces parcs et jardins jouent également un rôle social croissant, favorisant convivialité et mixité sociale.
Certes, les 40 dernières années ont vu émerger des politiques de préservation de l’environnement et d’amélioration du cadre de vie, sous l’effet conjugué du développement, de la « civilisation des loisirs » et d’une société civile de plus en plus sensible aux enjeux environnementaux.
Mais outre le plaisir qu’ils procurent, les espaces verts ont une réelle vertu apaisante.
La vie en vert
Ainsi une étude menée aux Pays-Bas a permis à une équipe de chercheurs néerlandais de comparer de façon objective un grand nombre de dossiers médicaux. Les conclusions ne sont guère surprenantes.
– La densité des espaces verts joue un rôle autant que leur proximité (pour avoir un effet positif sur la santé, un parc doit se situer à moins d’1 km du lieu d’habitation de la personne).
– En participant à la réduction du stress et des troubles de l’attention, jardins et espaces verts ont un impact positif marqué contre la dépression et l’anxiété.
– L’amélioration de la qualité de l’air induite par les parcs, et la possibilité d’y pratiquer des exercices physiques, réduisent la fréquence des maladies respiratoires chez les riverains.
– Les enfants de moins de 12 ans et les personnes à faible revenu, qui passent plus de temps dans les environs de leur domicile, sont plus particulièrement sensibles à ces bienfaits.
D’après le responsable des recherches, ces résultats suggèrent que « les responsables politiques devraient prendre les espaces verts en considération » pour améliorer la santé publique. Le vert n’est plus un luxe.
Et les Français ? qu’en pensent-ils?
Selon une enquête menée par l’UNEP et IPSOS
– 7 Français sur 10 choisissent aujourd’hui leur lieu de vie en fonction de la présence d’espaces verts à proximité de leur habitation.
– Près d’1 sur 3 estime que les budgets consacrés par les élus aux espaces verts sont insuffisants.
– Plus d’1 sur 2 réclame que soit instaurée l’obligation d’un pourcentage minimum d’espaces verts dans les projets immobiliers et commerciaux.
Et pourtant, sur l’ensemble du territoire, plus d’1 Français sur 4 n’a pas accès à un jardin, qu’il soit privatif ou collectif.
Ce chiffre monte à 1 sur 3 dans les grandes villes et 1 sur 2 dans le bassin parisien. Pour cette frange de la population privée de jardin, les espaces verts constituent l’unique opportunité de séjourner au vert: c’est parmi elle que l’on retrouve la plus forte proportion de Français qui rêvent d’une ville luxuriante privilégiant l’omniprésence du végétal (38 %).
Qu’ils fréquentent les espaces verts épisodiquement ou quotidiennement, près de la moitié des Français y recherchent une source de bien-être et de détente.
En réponse à un rythme de vie très soutenu, et peut-être également comme échappatoire au stress et à l’individualisme, les habitants de la région parisienne (55 %) sont les premiers à rechercher cette détente que leur procurent les espaces verts.
Alors oui aux graminées plantées sur les ronds-points, oui aux jardins de poche sur un rebord de fenêtre, oui aux mares à nénuphars qui font timidement leur réapparition, oui aux fleurs sauvages, et aux petits arbustes qui égaient les cours d’immeubles. En plus de leur verdure, ils attirent oiseaux et papillons. Le bonheur est dans le “vert”.
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Lien:
UNEP (Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage)
10, rue Saint-Marc 75002 Paris
Tél. : 01.42.33.18.82