L’association Générations futures a publié, mardi 29 avril, une étude sur l’exposition des enfants aux pesticides perturbateurs endocriniens (PE). Ces substances chimiques sont capables de modifier le fonctionnement hormonal et produire des effets néfastes. Leur singularité est d’affecter les organismes spécifiquement lors de périodes-clés du développement (stade fœtal, petite enfance ).
Pour cette étude concernant des enfants en âge d’être scolarisés, l’association a fait prélever des mèches de cheveux sur 30 enfants vivant dans des zones cultivées. L’analyse des mèches a montré que 80 % des enfants auraient été exposés à des pulvérisations de pesticides à usage agricole, alors que 98 % des parents disent ne pas travailler dans un secteur nécessitant leur manipulation.
L’analyse des échantillons a fait apparaître 624 résidus de pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens (PE). Les résultats contenus dans ce dossier n’ont pas de valeur statistique significative, au regard du faible nombre d’échantillons analysés, mais sont illustratifs de la problématique traitée.
En 2013, une analyse, menée par le magazine 60 millions de consommateurs et la Fondation France Libertés, sur 47 bouteilles d’eau, trois bonbonnes d’eau et une dizaine d’échantillons d’eau du robinet venant de trois départements, a révélé qu’une bouteille d’eau sur dix contenait des traces de pesticides et de médicaments même si ces résidus ne présentent aucun danger à court terme pour la santé.
Générations futures, la Fondation France Libertés sont des lanceurs d’alerte. Cette notion sociologique récente vise explicitement à séparer les lanceurs d’alerte des dénonciateurs (sincère) et des délateurs (intéressé). Elle a pour but de signaler un danger ou un risque, en interpellant les pouvoirs publics et en suscitant la prise de conscience de ses contemporains et cela fonctionne.
En effet hier, présentée au Conseil national pour la transition écologique (CNTE), par la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, la Stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE) a été adoptée. Elle fixe comme objectif premier la réduction de l’exposition de la population et de l’environnement aux perturbateurs endocriniens.
JVC propose d’aller plus loin et de construire un mur à la place du périphérique pour arrêter les pesticides et les voitures des banlieusards. Paris est une terre plus saine que la province des ruraux.