Des autocollants contre le « manspreading » ont été aperçus sur la ligne 7 et la ligne 13, ce lundi et ce mardi. Le 13 juin, 20 Minutes se demandait si cette « “habitude” masculine qui consiste à écarter les cuisses sur son siège de métro ou de bus, sans se soucier du bien-être de sa voisine ou voisin, situé(e) en face ou à côté » allait être interdite dans les transports parisiens et franciliens comme à Tokyo, New York ou tout récemment à Madrid.
En Turquie, les militantes du Collectif féministe d’Istanbul, IFK Feministler, avaient déjà lancé le 15 avril 2014 la campagne Bacaklarını topla, yerimi işgal etme ! (« Serre tes jambes, n’empiète pas sur mon espace ! ») pour demander aux hommes d’arrêter d’écarter leurs jambes dans les transports en commun et de prendre de la place. Le collectif a commencé la campagne avec une image inattendue prise dans le métro de New York.
Messieurs, la prochaine fois que vous grimperez dans un train, un bus ou un métro, regardez autour de vous. Observez ceux qui sont confortablement installés sur la banquette, les jambes nonchalamment écartées et le sac à dos posé à côté d’eux. Ils siègent, indifférents aux gens autour d’eux. Ils se comportent dans le bus comme dans leur salon, affalés devant un poste de télévision.
C’est un constat froid et amer, mais il semblerait que l’homme occupe davantage de place que la femme dans les transports publics. En gros, le représentant du sexe fort écarte ses jambes quand il est assis, dans une attitude conquérante et envahissante, tandis que la femme croise ses jambes, occupant ainsi un minimum d’espace. Une attitude qui a déjà trouvé un nom : « man spread », soit « l’étalement masculin ».
En fait, immergé dans la foule, le voyageur se désinhibe. Le fait d’être dans un grand groupe, tel qu’une cohorte d’autres voyageurs, inhibe le sens des responsabilités, distancie les valeurs personnelles et lève les interdits des usagers. Dans une foule nous devenons non identifiables, anonymes. Notre état psychologique se caractérise par un affaiblissement de notre conscience de soi. Les conduites agressives émergent le plus souvent lorsque les individus ont le sentiment qu’ils ne peuvent pas modifier la situation. Cette agressivité s’enracine également dans les villes dont la taille est importante, une surstimulation conduit à une sous-perception des besoins des autres. Ainsi, les individus n’appliquent pas les règles d’interaction humaine qui sont par contre en vigueur dans des environnements ayant une faible densité humaine.
JVC a consulté de nombreuses études scientifiques. Aucune ne démontre que le bassin de l’homme favorise la position des jambes écartées afin de réguler la température des testicules et donc celle des spermatozoïdes, ce qui a un impact sur la fertilité. Plus la température est régulée, plus la fertilité est assurée……..