L’air de la capitale atteint régulièrement des niveaux élevés de pollution. En 2014, le niveau d’alerte sur les particules fines (PM10) a été franchi trois fois et une fois sur le dioxyde d’azote (NO2).
Le mois de mars a été marqué par un pic de pollution aux particules fines, contraignant la Préfecture de Police à imposer la circulation alternée.
JVC pose dès lors une question : courir demain le marathon de Paris peut-il être dangereux ?
Il est courant d’admettre que courir permet de diminuer significativement les risques de maladies cardio-vasculaires, de réduire la mortalité chez les personnes atteintes de cancer ou encore d’améliorer les performances cognitives.
En cas de niveau d’alerte de pollution, les instructions du ministère de la santé sont très claires : « réduisez et reportez les activités physiques et sportives intenses, en plein air ou en intérieur jusqu’à la fin de l’épisode si des symptômes sont ressentis (fatigue inhabituelle, mal de gorge, nez bouché, essoufflement, palpitations…) et prenez conseil auprès de votre médecin ».
Le seuil d’alerte est déclenché à partir d’une concentration de 80 micro grammes de PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 microns) par mètre cube d’air.
C’est le dilemme proposé aux quelques 50 000 inscrits du marathon de Paris qui s’élanceront des Champs-Élysées, demain matin, pour franchir la ligne d’arrivée, quelques heures plus tard, sur l’avenue Foch.
Deux atouts pour aller courir demain matin : un coureur a une condition physique et un état métabolique et cardio-vasculaire bien meilleurs que la population moyenne française et la pollution est moins importante le dimanche que le reste de la semaine (Prévisions de 20 µg/m³ et 30 µg/m³ pour les Particules (PM10) ).
JVC observe simplement qu’après une campagne municipale à vous couper le souffle, on sait que courir à Paris, ce n’est pas la santé.